Selon une enquête publiée vendredi par l’Institut Thomas More, les matinales de Radio France présentent un déséquilibre notable dans le traitement politique. Le think tank a analysé, à l’aide de l’intelligence artificielle, plusieurs centaines d’heures de programmes et près de 2.600 prises de parole enregistrées au mois d’octobre 2025. Les résultats décrivent un audiovisuel public où le pluralisme annoncé ne correspond pas à la réalité mesurée.
Dans le détail, l’étude constate que la droite et le centre sont certes très présents à l’antenne, mais majoritairement critiqués. La majorité présidentielle concentre 46,7 % des mentions relevées, dont 61 % seraient négatives. La droite, elle, représente 16,6 % des mentions — un score supérieur à son poids parlementaire — mais ces interventions donnent lieu à un traitement « négatif » à 62 %. Les extrêmes, à droite comme à gauche, sont également décrits de manière défavorable et présentés comme « facteurs de désordre politique ».
À l’inverse, l’enquête affirme que les personnalités politiques issues du centre et de la gauche institutionnelle bénéficient d’un traitement « de faveur ». Selon le rapport, « ces figures sont régulièrement valorisées pour leur compétence, leur crédibilité ou leur sens de l’État ». Côté chroniques, l’étude a évalué 1.280 interventions en octobre : 47 % présenteraient une orientation identifiable à gauche, contre 14 % à droite, avec des pics à 60 % sur France Inter et 66 % sur France Culture.
Enfin, l’Institut Thomas More observe que les thématiques sensibles — immigration, justice, conflits internationaux — seraient systématiquement abordées « avec un angle de gauche ». Cette publication intervient alors que la commission d’enquête parlementaire sur la neutralité de l’audiovisuel public a entamé ses travaux le 25 novembre à l’Assemblée nationale.








