Le lundi 17 novembre, au tribunal de Béziers, un homme de 38 ans, de nationalité croate et appartenant à la communauté des Roms, a été jugé pour cinq cambriolages commis entre le 2 octobre et le 14 novembre à Vailhauquès, Cazouls-lès-Béziers et Quarante. Déjà condamné auparavant à cinq ans d’emprisonnement pour des faits similaires puis expulsé du territoire en janvier 2025, il avait néanmoins fait son retour en France. Son identification a été facilitée par les images de vidéoprotection de Quarante et par le flash de son véhicule sur la route du retour vers Béziers.
Selon les premiers éléments, l’audience a été marquée par son attitude irrespectueuse envers le tribunal présidé par Christophe Rolland. À la question sur les raisons de son retour malgré son expulsion, il a répondu : “Je ne pouvais pas faire autre chose que de revenir puisque ma famille est en France”, ce à quoi le président a rétorqué : “Vous savez, ça ne me gêne pas que ce soit votre famille qui vous rejoigne plutôt que l’inverse”. Le dialogue s’est dégradé jusqu’à ce que le prévenu refuse de s’exprimer. Il avait auparavant tenté de minimiser les faits, expliquant s’être servi car dans le besoin. Le procureur Arnaud Faugère a rappelé qu’il avait présenté un faux document d’identité slovène lors de son interpellation.
Intervenant pour deux des sept parties civiles, Me Annabelle Soyer a évoqué le préjudice subi : “Outre le traumatisme de trouver sa maison cambriolée et de devoir tout ranger pour éviter que des jeunes enfants soient, eux-mêmes traumatisés, c’est avant tout des souvenirs qu’ils ont perdu”. Le tribunal l’a reconnu coupable de l’ensemble des faits et l’a condamné à sept ans de prison, plus une année supplémentaire liée à la révocation d’un sursis probatoire. Une interdiction définitive du territoire français a été prononcée. Il devra verser 8 172,10 € pour le préjudice matériel et 5 600 € pour le préjudice moral. Son fils mineur sera jugé le 22 janvier 2026 devant le juge des enfants.





