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Yahia Meddah expulsé du Canada: «Un soulagement pour la communauté»

Un ressortissant algérien qui faisait l’objet d’un mandat d’expulsion depuis 2010 devra finalement quitter le territoire, 15 ans plus tard.

Le recours intenté par Yahia Meddah pour rester au Canada a été refusé par la Cour fédérale.

L’homme de 54 ans est passé entre les mailles du filet pendant toutes ces années. Il avait attiré l’attention sur lui en 2024 alors qu’il avait affiché plusieurs croix gammées devant son domicile de Saint-Barnabé.

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L’article dans son intégralité sur 98.5FM


Un homme qui a provoqué une commotion en installant des symboles nazis devant sa résidence de Saint-Barnabé-Sud est un ressortissant algérien qui était considéré comme « extrêmement dangereux » lorsqu’il s’est exilé au Canada, en 1998, après s’être sauvé d’un hôpital psychiatrique de la Floride. Le FBI le liait à une organisation terroriste islamiste. Il a depuis été impliqué dans plusieurs procédures judiciaires au Québec.

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« Affilié » au Groupe islamique armé, selon le FBI

Des documents d’immigration américains et canadiens obtenus par La Presse montrent qu’en 1997, le Federal Bureau of Investigation (FBI) considérait que M. Meddah était « affilié » au Groupe islamique armé (GIA), une organisation terroriste qui a commis plusieurs prises d’otage et assassinats, dont une tentative de détournement d’un avion d’Air France afin de le faire exploser contre la tour Eiffel, la veille de Noël, en 1994.

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Plusieurs documents officiels détaillant son parcours migratoire indiquent qu’il est entré illégalement comme touriste aux États-Unis en 1995, avec un faux passeport au nom de Pierre Julius Caesar Wuilmart, acheté à Bogotá, en Colombie, pour 980 $. Il s’est marié à une Américaine, dont il s’est rapidement séparé, puis il s’est fondu dans la population, jusqu’à son arrestation en août 1996.

Dans le cadre d’une demande de statut de réfugié qu’il a alors déposée, Yahia Meddah a raconté aux autorités américaines avoir quitté l’Algérie en 1993, après que des membres de sa famille avaient été décapités et torturés devant lui par des membres du GIA qui voulaient leur extorquer de l’argent. 

Il aurait ensuite fui l’Algérie et passé deux années à voyager d’un pays d’Afrique à l’autre, à la recherche d’un endroit sûr où s’installer : Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad, République centrafricaine, Congo, Angola, Namibie. Aucun de ces pays n’aurait accepté ses demandes de résidence permanente. Il aurait réussi à se rendre à Cuba, puis en Colombie, pour finalement entrer comme touriste au Texas, avec son faux passeport français, à bord d’un vol en provenance du Panamá.

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Yahia Meddah a immédiatement fait appel de l’ordonnance d’expulsion. Son dossier américain évoque ensuite plusieurs incidents violents durant sa détention dans l’attente de l’appel ; il aurait notamment frappé un agent des services correctionnels à la tête avec ses menottes, au point de mettre sa vie en danger, et tenté d’en corrompre un autre pour qu’il le laisse sortir en 1997. Il n’a pas été accusé pour ces gestes.

Un document émanant du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada, citant une source qualifiée de « fiable », indique qu’il aurait menacé de tuer Anouar Haddam, « chef autoproclamé en exil du Front islamique du salut, une faction rivale du GIA, qui était aussi détenu ». Le document n’indique pas s’il a été accusé pour ces menaces.

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Entre 2004 et 2005, le dossier d’immigration de Yahia Meddah montre qu’il a fait plusieurs allers-retours en Algérie, pays où il se disait pourtant persécuté, « pour voir son épouse avant son décès ». « Il serait lié à un groupe terroriste qui a tué 6 personnes jusqu’à maintenant », indique un rapport d’observation datant de 2005, qui figure dans sa demande de résidence permanente.

Selon l’avocat spécialisé en immigration Stéphane Handfield, lui-même ancien commissaire à l’immigration, ces voyages sont hautement inhabituels, puisque les demandeurs de statut de réfugié n’ont normalement pas de documents de voyage leur permettant de revenir au Canada à leur guise après en être sortis.

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L’article dans son intégralité sur La Presse (article du 24 janvier 2025)

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