La fusillade a débuté dans un commerce de proximité du cours Lyautey. Un témoin décrit la scène comme « très choquante ». « Ils étaient trois et semblaient se connaître. Ils avaient tous entre 20 et 25 ans, raconte le témoin. L’un d’eux était en train de retirer de l’argent via un service de transfert international. » En l’occurrence, le service Western Union, pour une somme d’environ 200 euros.
C’est à ce moment qu’un conflit est né entre les deux « accompagnateurs » de celui qui retirait les sous. « L’un des deux demandait à l’autre de sortir, de venir dehors. Tandis que la transaction se terminait, l’autre était toujours très insistant. C’est là que les deux qui se faisaient face ont sorti des armes [des pistolets, NDLR], dans le magasin. » Voyant la scène, le gérant du commerce, craignant des balles perdues pour ses autres clients, serait alors intervenu avec beaucoup de sang-froid auprès des belligérants pour leur demander de sortir.
Pour le procureur, le mobile des tirs « est pour l’instant très confus » et il serait prématuré de relier cet événement au trafic de stupéfiants. L’on pourrait toutefois se demander qui d’autre que des trafiquants portent sur soi une arme à feu en pleine ville, dans un quartier hélas connu pour les trafics.
