Une scène surréaliste au cœur du Caire : près de 150 ex-prisonniers palestiniens, libérés par Israël dans le cadre de l’accord de paix soutenu par Donald Trump, vivent depuis plusieurs jours enfermés dans un palace cinq étoiles. Selon l’AFP et le Daily Mail, ces anciens détenus – parmi lesquels des figures du Hamas et du Jihad islamique – ont été transférés au Marriott Renaissance Cairo Mirage, établissement de luxe financé par le Qatar. Mais « aucun pays arabe ne veut nous accueillir », déplore Mourad Abou al-Roub, 45 ans, ancien membre d’un groupe armé lié au Fatah.
Sous haute surveillance policière, ces ex-prisonniers sont assignés à résidence dans l’hôtel, où les forces de sécurité égyptiennes veillent à ce qu’ils n’en sortent pas. Le Daily Mail affirme avoir identifié plusieurs auteurs d’attentats parmi eux : Samir Abu Nima, impliqué dans l’explosion d’un bus à Jérusalem en 1983 ; Mahmoud Issa, commandant des brigades Ezzedine al-Qassam ; et Mahmoud al-Ardah, du Jihad islamique, condamné à perpétuité pour meurtre.
Au total, plus de 2 000 Palestiniens ont été libérés depuis la semaine précédente, dont plusieurs dizaines pour des attaques meurtrières commises pendant la Seconde Intifada. Mais, comme le résume amèrement Abou al-Roub : « Nous avons été séparés de nos familles pendant vingt ans… et aujourd’hui, rien n’a changé. »
