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Derrière les tapis rouges et les discours sur “l’exception culturelle”, un rapport de l’Inspection Générale des Finances, passé inaperçu l’an dernier, dresse un constat brutal : l’industrie du cinéma français s’effondre sous le poids de ses propres subventions. Près de 300 longs-métrages sont produits chaque année, mais la moitié ne dépasse pas 20 000 entrées, et seule une vingtaine franchit le cap du million. Le rapport tranche : « Le dispositif d’aides contribue à entretenir un niveau de production élevé, parfois déconnecté du public et des capacités de financement du marché. »

Même les films dits “porteurs” échouent : 66 % des productions à plus de 15 millions d’euros sont déficitaires, malgré le soutien public. L’IGF dévoile un paradoxe glaçant : plus un film coûte cher, plus il a de chances de perdre de l’argent. En 2023, les aides publiques cumulées au secteur atteignent 1,2 milliard d’euros, pour un modèle “unique au monde” où l’argent public remplace le public tout court. Derrière la “diversité culturelle”, le rapport voit surtout un système verrouillé — producteurs agréés, distributeurs subventionnés, chaînes complices, tous réunis autour de la manne du CNC.

Ce monde clos, décrit comme “une aristocratie subventionnée”, se nourrit d’entre-soi : “les enfants d’acteurs tournent pour les enfants de producteurs, eux-mêmes mariés aux enfants de scénaristes.” L’audace n’y naît plus du risque artistique, mais de la longueur du dossier de financement. Dans ce “capitalisme de connivence” où la rentabilité n’est plus un enjeu, le cinéma français incarne les dérives d’un modèle économique étatisé, moralisateur et élitiste. En conclusion, le rapport interroge sans le dire : pour sauver le cinéma français, ne faudrait-il pas commencer par lui couper les vivres ?

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