Selon Le Parisien, Vincent Meslet, directeur éditorial de Radio France, est monté au créneau après la polémique Legrand/Cohen. Les deux éditorialistes de France Inter sont accusés de connivence avec le PS, ce qui a conduit à la mise en retrait de Thomas Legrand, mais pas de Patrick Cohen. Meslet reconnaît une « maladresse » mais nie toute collusion politique et défend le pluralisme des antennes publiques : « Contrairement à ce que certains disent, nous sommes sans doute l’un des médias les plus pluralistes de France ».
Il accuse en revanche CNews et Europe 1 d’avoir « créé de toutes pièces un récit pour mieux nous attaquer », les qualifiant de « médias militants » et d’« oligopole hostile ». Radio France, dit-il, « ne laissera pas un concurrent [le] déstabiliser ». Meslet se dit prêt à répondre devant l’Arcom et défend la nécessité du service public face aux appels à sa privatisation.
Si Thomas Legrand est mis en retrait de l’antenne, Patrick Cohen y est resté. Pourquoi ?
Parce que dans ces séquences captées à leur insu, découpées et décontextualisées, Thomas Legrand prononce des phrases pouvant générer de la suspicion alors que Patrick Cohen reste silencieux.
Ont-ils commis une faute en discutant tel qu’ils l’ont fait avec ces deux responsables du PS ? Y a-t-il eu connivence ?
Non. Ce qu’on peut simplement regretter concernant Thomas Legrand, c’est qu’il ait involontairement fait un cadeau à nos pires adversaires.
À qui pensez-vous ?
À CNews et Europe 1 notamment, qui n’ont pas manqué de créer immédiatement et de toutes pièces un récit autour de cette affaire pour mieux nous attaquer. Sur CNews, cette affaire a parfois représenté 70 à 80 % du temps d’antenne de certaines tranches le week-end dernier ! Et ça continue plus d’une semaine après comme s’il n’y avait rien d’autre à couvrir dans l’actualité française et internationale… Ils ont profité du fait que généralement nous ne répliquons pas, mais cela va changer.