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Le jeune artiste Prosper Legault, fraîchement sorti des Beaux-arts, a imaginé une Nativité à partir d’objets abandonnés.

Il faut bien le reconnaître : on ne s’attend pas à voir une crèche comme celle-ci quand on entre dans l’église Saint-Eustache à Paris. Et alors même que l’on sait que le jeune artiste polyvalent Prosper Legault y expose son installation : « Bienvenue dans la vi(ll)e ». À croire que l’on avait oublié la sensation que procure une installation contemporaine, aussi lumineuse et touchante soit-elle.

Le résultat, mêlant matériaux de récupération, néons et force du graffiti, séduit et offre un moment hors du temps. La croix d’une pharmacie devient celle du Christ, l’étoile du berger est une vieille enseigne de cordonnier. «J’ai voulu confronter mon travail qui vient de l’extérieur, et de la récupération, avec l’intérieur et les vieilles pierres de l’église. Interrogé par exemple le mariage entre les néons et les vitraux, explique le jeune homme. J’ai voulu imaginer la naissance du Christ comme un élan d’espoir, qui est un peu en berne en ce moment.»

L’installation de Legault, même si elle manque certainement encore un peu de maturité – le temps fera son œuvre, l’avenir est à lui et à ses camarades – réchauffe le cœur et illumine l’esprit. Comme le message de Noël. Le prêtre de l’église Yves Trocheris doit y installer une représentation du Christ lors de la messe de minuit.

Le figaro

Ainsi la crèche de Prosper Legault nous rappelle avec encore plus d’insistance cette année, qu’au-delà de l’église, de la communauté qu’elle abrite, voire de la foi qui l’anime, la Paroisse Saint-Eustache est aussi un territoire, un ensemble de réalités humaines dont sa communauté porte la responsabilité au nom de son baptême, même quand ses membres habitent au loin. 

La présentation du projet sur le site de la Paroisse Saint-Eustache

Merci à @davbellamy

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