Maniables, les téléphones choqueurs sont des armes envoient de fortes décharges. Le phénomène est balbutiant, mais il n’est pas sans inquiéter les policiers. «Cet été, nous avons arrêté plusieurs personnes pour différents méfaits, qui se trouvaient être en possession d’armes électriques de contact, s’alarme Patrice Ribeiro, de Synergie-officiers. Et on craint que leur acquisition ne se développe à vitesse grand V.»
L’inquiétude des policiers se focalise notamment sur un type d’arme électrique particulièrement sournois : le «téléphone choqueur». Il ressemble à un téléphone portable classique mais est capable d’envoyer de fortes décharges au contact de la peau allant jusqu’à 3 millions de volts. Les effets produits sont «très désagréables », comme l’indique un armurier, «semblables à une bonne décharge provoquée par une prise de courant ». Les craintes se cristallisent en fait autour d’un éventuel détournement de ces armes de défense en armes d’attaque.
C’est pour parer à ce danger qu’une réflexion est en cours au ministère de l’Intérieur : «un projet de texte prévoit que le port et le transport des armes à impulsion électrique seront strictement interdits », affirme le ministère. Et de préciser : «Leur acquisition est libre, mais la police et la gendarmerie peuvent considérer que leur port sur la voie publique constitue une infraction.» En substance, porter une telle arme sur soi n’est pas gênant. C’est lorsqu’elle vient à «troubler l’ordre public » que survient l’infraction.