Dans la nuit du 12 au 13 novembre, un incendie d’une ampleur exceptionnelle a ravagé le parking de la concession Tesla des Pennes-Mirabeau, dans les Bouches-du-Rhône. Plus de 50 pompiers ont été mobilisés pour venir à bout du brasier qui a détruit 24 véhicules sans faire de victime. Le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour “destructions par moyen dangereux en bande organisée” et “association de malfaiteurs”.
Selon les premiers éléments, le grillage de la concession a été découpé et plusieurs départs de feu ont été identifiés, confirmant la piste criminelle. Celle-ci a pris une nouvelle dimension lorsqu’un message anonyme de revendication a été publié le 21 novembre sur Mars-Infos, un site libertaire “anticapitaliste” et “anti-autoritaire”. Les auteurs y affirment qu’”un bon tiers des voitures présentes (…) a flambé” et détaillent le mode opératoire supposé : “Une plaquette allume-feu posée sur un des pneus avant a suffit (sic), la contagion a fait le reste.”
D’après une source proche de l’enquête citée par BFMTV, la piste de l’ultragauche est jugée crédible, même si d’autres hypothèses ne sont pas totalement écartées. Les policiers de la Division de criminalité territoriale prennent en tout cas très au sérieux ce message circonstancié. Le parquet national antiterroriste, de son côté, indique ne pas être saisi malgré le possible caractère politique de l’acte.
Les auteurs du texte revendicatif inscrivent leur action dans l’appel lancé à l’occasion de la “Journée du souvenir trans” du 20 novembre, évoquant une logique de “vengeance” contre diverses cibles, des “taules” aux permanences de députés jusqu’aux personnalités “anti-woke”. Tesla, déjà visée cette année à Niort, Toulouse et Saint-Ouen, apparaît de nouveau dans le viseur, alors que son fondateur Elon Musk est présenté comme l’une des figures contestées par les activistes.






