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Brochettes de viandes qui grésillent , bouteilles de bissap (jus d’hibiscus) et maïs grillés. Non, nous ne sommes pas dans la cuisine d’un restaurant mais bien sûr le parvis de la gare de Garges – Sarcelles (Val-d’Oise ), sur la ligne du RER D . Ce vendredi midi, c’est l’ébullition dès la sortie des portiques. Dans la foule, Nadia, 42 ans, se faufile entre les braseros de fortune installés dans des caddies. « C’est sûr que c’est folklorique, livre-t-elle. Je trouve ça même pratique. Tu peux grignoter un bout avant de prendre ton train. »

Ce fourmillement est régulièrement pointé du doigt par des vidéos tournées aux abords de la gare et partagées sur les réseaux sociaux par des comptes affiliés à l’extrême droite. Des contenus qu’Ahmed relativise : « Quand tu ne viens pas d’ici, tu peux être choqué. Je vois les commentaires sur les réseaux qui te disent que ce n’est pas la France, que c’est une zone de non-droit… Il ne m’est jamais rien arrivé ici personnellement ».

Maëlle, la vingtaine, offre un tout autre son de cloche. « C’est loin d’être un endroit safe (sûr)pour les femmes. Plus d’une fois, je me suis sentie en danger en passant par la gare, surtout le soir », confie-t-elle. Une autre utilisatrice affirme presser le pas dès qu’elle approche des portiques pour éviter d’être abordée ou importunée. « Pour moi, c’est la pire gare d’Île-de-France. Dès que j’ai le permis, vous ne me verrez plus ici », assure Enzo.  […]

Le Parisien

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