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Durant l’été 2009, une surveillante de baignade de la piscine des Louvrais, à Pontoise (Val d’Oise), avait été blessée et de nombreux actes de délinquance avaient été enregistrés. Afin d’éviter ces «débordements», l’agglomération de Cergy-Pontoise a donc élaboré un programme de sécurisation et de prévention dans les huit piscines qu’elle gère.


«On ne veut pas revivre les événements de l’année dernière», s’exclame d’emblée un employé de la piscine des Louvrais. «On a mis en place une politique relationnelle. A côté des agents de sécurité, il y a maintenant des médiateurs qui privilégient le lien social et le dialogue avec les jeunes perturbateurs», explique Pierre Bouchacourt, directeur de cabinet de l’agglomération.

Malgré ce plan, la période estivale a débuté sous haute tension. Comme l’année précédente, la piscine de Pontoise-les Louvrais a connu plusieurs débordements et de nombreuses menaces envers du personnel. «Souvent, ce sont des jeunes qui ne veulent pas payer et forcent l’entrée», rapporte Pierre Bouchacourt. Résultat : les deux premières semaines, deux agents de médiation ont jeté l’éponge, à tour de rôle.

Mais le directeur de cabinet de l’agglomération, qui suit ce dossier, se veut rassurant : «Il y a une flexibilité des personnels entre les différentes piscines… On a donc augmenté les effectifs de la piscine des Louvrais en prenant sur les piscines plus calmes.» (…) «On ne vient plus avec la peur au ventre, confie un maître nageur. Je ne suis pas CRS moi! Mon boulot n’est pas d’imposer l’ordre, mais de surveiller les bassins.» Gilbert, lui, est l’agent de médiation qui a repris le flambeau. «Quand il y a un problème, j’essaie de sympathiser avec un ou deux jeunes du groupe. Et avec le dialogue et la politesse, on gagne progressivement leur confiance », explique-t-il. Mais ce travail, il n’imagine pas le faire sans la présence «nécessaire et dissuasive» des agents de sécurité.

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