Les histoires d’amour finissent mal, en général. Celle qu’ont vécu Lila (le prénom a été changé) et Hichem s’est disloquée sur fond de braquage. Une issue qui pouvait s’envisager : leur première entrevue s’était déroulée en 2012 dans le parloir d’une prison, où ce Tunisien sans-papiers était incarcéré. Pas de quoi rebuter la policière, qui avait poursuivi l’idylle sur les réseaux sociaux. Jusqu’à concevoir deux bébés derrière les barreaux, au sein de l’unité de vie familiale de la prison.
Aujourd’hui, Lila ne peut plus porter l’uniforme de la police nationale : elle a été révoquée l’an dernier. Et pour cause : sorti de détention en 2019, Hichem a renoué avec le braquage le 8 janvier 2021, quand il a attaqué un employé de l’agence postale d’Othis (Seine-et-Marne), avant de séquestrer une riveraine à son domicile. Deux victimes toujours traumatisées, cinq ans plus tard.
L’épilogue s’est joué cette semaine, devant la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun. Jugé pour vol avec arme et séquestration suivie d’une libération avant le septième jour, Hichem O., 44 ans, a brillé par son absence. Placé sous contrôle judiciaire après un an de détention provisoire, ce braqueur récidiviste a disparu de la circulation. Il a été condamné à une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d’un mandat d’arrêt. Seule face au jury criminel, libre à l’audience, Lila — 37 ans — a comparu pour le délit de recel de bien provenant d’un vol avec arme. Elle a écopé de deux ans de prison avec sursis.
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