Mardi dernier, vers 23 h, un groupe de migrants a été la cible de tirs d’armes à feu, à proximité de la « jungle », rue du Helle à Loon-Plage. Quatre migrants avaient été pris en charge par les secours pour des blessures légères causées par du plomb de petit calibre.
L’enquête ouverte par la police pour violences avec armes exclut a priori la piste d’un règlement de comptes entre passeurs ou d’un conflit entre exilés. En s’appuyant sur plusieurs éléments recueillis sur place par les enquêteurs, mais aussi les témoignages des victimes, les investigations s’orientent vers un geste provenant de chasseurs de Loon-Plage.
Le maire de Loon-Plage, Eric Rommel, avait déjà fait part à plusieurs reprises de ses craintes, évoquant une situation tendue entre les migrants et les chasseurs de sa commune. Le 23 septembre, lors d’une réunion sur le bilan des mesures prises pour apaiser la situation entre les migrants et la population, Eric Rommel avait interpellé le préfet de Région, Bertrand Gaume, en ces termes : « On est confrontés à des chapardages. Des canards, des oies. Ce sont les appelants des chasseurs. Ces animaux ont un prix élevé. Sauf que les chasseurs ont des fusils. Et j’ai peur de ce qui peut arriver ».
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