Le 22 juillet, ces policiers avaient interpellé deux jeunes hommes soupçonnés de trafic de stupéfiants. L’un des trafiquants, âgé de 18 ans et condamné depuis à 18 mois de prison pour vol en réunion, a accusé les policiers d’avoir arraché des pages d’un Coran retrouvé dans son sac et d’en avoir fait des boulettes pour les lui fourrer dans la bouche.
Tout en reconnaissant partiellement les injures, les trois policiers qui se trouvaient à l’arrière de la fourgonnette ont assuré qu’il s’agissait d’un carnet trouvé dans une poubelle et qu’ils étaient « partis dans un délire » pour faire « une mauvaise blague » au jeune homme.
Ils ont été reconnu coupables d’injures non publiques et violences psychologiques en réunion, exercées par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Le tribunal n’a pas retenu de violences physiques, dans la mesure où, selon le certificat médical, les ecchymoses relevées sur le jeune Tunisien pouvaient résulter d’une chute pendant son interpellation ou d’automutilations pendant sa garde à vue, qu’il a reconnues.
Les trois policiers condamnés, âgés de 30, 32 et 41 ans, devront payer chacun une amende de 500 euros et verser solidairement 1 000 euros de dommages au jeune homme, un euro symbolique à la Ligue des droits de l’Homme et à la Licra, et 800 euros de frais de justice aux trois parties civiles.






