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Kebabs, barbershops ou snacks : leur nombre explose dans certains quartiers de la cité phocéenne. Mais derrière ces vitrines de proximité, les autorités redoutent parfois des façades destinées à blanchir l’argent du trafic de drogue. Les contrôles sanitaires révèlent également quelques mauvaises surprises dans les cuisines, avec six établissements fermés sur-le-champ.

Sur trois pâtés de maisons, tous les accès sont bloqués par les CRS. Policiers et agents de l’Urssaf (Union de Recouvrement pour la Sécurité sociale et les Allocations Familiales) pénètrent ensuite dans les commerces, comme par exemple un barbier, pour les passer au crible. “C’est un petit contrôle conjoint. Est-ce que vous avez une pièce d’identité ? C’est vous qui êtes le dirigeant du salon ?“, demande un agent.

Contrôler ces établissements dans ce dédale de ruelles est une priorité, selon ce brigadier-chef. “Alors là, on étudie déjà ce qu’il déclare, si c’est cohérent avec l’activité de l’établissement. Le commerce change beaucoup. Ça ouvre, ça ferme, ça change de gérant également. Beaucoup de blanchiment aussi, donc on essaie d’être vigilants.

Cinq barbershops en moins de 100 mètres, certains pratiquement vides de clients. En plus du risque de blanchiment, il faut traquer toute complicité avec le trafic, analyse la préfète de police, Corinne Simo : “Nous avons dans le centre-ville énormément de stupéfiants qui circulent. La loi Narco nous permet de pouvoir fermer maintenant des établissements qui trafiquent, soit qui servent de planque à des stupéfiants, soit qui créent des troubles à l’ordre public.”

Les snacks, nombreux à Marseille, sont également ciblés par le commissaire Vincent Dariet. “On vérifie également si on n’a pas des clandestins qui travaillent. On en a eu quelques-uns, donc c’est des choses qui arrivent assez régulièrement“, détaille-t-il.

Europe 1

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