06/11/2025
De nouveaux éléments au lendemain de l’attaque à Oléron. Le procureur de la République Arnaud Laraize a annoncé ce jeudi que l’homme qui a renversé volontairement cinq personnes sur l’île de Charente-Maritime mercredi souffrait d’une « altération » mais pas d’une « abolition » de son discernement, selon l’expertise psychiatrique.
“Le mis en cause n’était pas atteint au moment des faits d’un trouble (…) ayant aboli son discernement”, mais l’altération a été retenue par l’expertise psychiatrique, a annoncé le procureur de La Rochelle, Arnaud Laraize, lors d’une conférence de presse, jeudi 6 novembre. Cela signifie que le mis en cause est accessible à une sanction pénale. Le suspect, décrit comme polytoxicomane, était sous l’emprise du cannabis au moment des faits, a-t-il détaillé.
Le parquet national antiterroriste a décidé de ne pas retenir sa compétence dans l’affaire des personnes percutées volontairement par un automobiliste sur l’île d’Oléron, a appris franceinfo auprès de ce dernier.
Il a indiqué qu’il allait requérir l’ouverture d’une information judiciaire ce vendredi et requérir la mise en examen du chef de tentative de l’assassinat à l’encontre des 7 victimes. « La préméditation est à retenir pour le parquet », a encore affirmé le procureur.
Le procureur a indiqué qu’une lame de couteau de 35 cm et une bonbonne de gaz ont été retrouvés sur le siège passager de la voiture.
Le mis en cause, converti récemment à l’islam, a dit « avoir suivi les ordres d’Allah ». Il s’était précédemment tourné vers le catholicisme puis vers l’islam, « seul et avec l’aide des réseaux sociaux ».
Le suspect, décrit comme polytoxicomane, était sous l’emprise du cannabis au moment des faits, a encore détaillé Arnaud Laraize. Lors de sa garde à vue, le suspect n’a évoqué « aucune aide extérieure pour son passage à l’acte ».
Des écrits de la religion musulmane retrouvés chez lui :
Attaque d’Oléron (17) : l'assaillant, Jean G., est un musulman converti qui a crié « Allah Akbar », il avait un couteau de 35 cm, des lectures islamiques retrouvés chez lui (MàJ : « l'altération » retenu mais pas « l'abolition » de son discernement) https://t.co/zeXEYYW5Yv pic.twitter.com/goIxleEplH
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) November 6, 2025
05/11/2025
INFO LE FIGARO – Interpellé après son périple meurtrier à la voiture-bélier qui a fait cinq blessés, le suspect a expliqué avoir été à la recherche de réponses spirituelles.
En garde à vue, l’assaillant a déclaré avoir récemment découvert l’islam et qu’Allah lui avait confié une mission.
[…]Des perquisitions qui doivent être opérées en prenant des précautions car, au vu de son attitude face aux gendarmes, l’auteur des faits aurait pu également piéger les lieux. Mercredi, une source proche du dossier semblait en tout cas privilégier la thèse d’un acte terroriste. Il est certain que ce périple meurtrier rappelle les attentats perpétrés ces dernières années à Nice, Berlin ou encore à La Nouvelle-Orléans.
Si l’hypothèse terroriste est finalement retenue, deux questions se posent encore. La première est liée à la rapidité d’une radicalisation et d’un passage à l’acte qui suppose un malaise ou un mal-être de l’intéressé à la recherche d’une cause. La seconde tient à sa capacité à mettre en œuvre un plan criminel prémédité et correspondant aux consignes des organisations terroristes djihadistes. Si Jean G. a bien agi pour « Allah », qui l’a alors inspiré ou orienté ?
— Pascal Markowsky (@PascalMarkowsky) November 5, 2025
Selon nos informations, l’homme de 35 ans était atteint de troubles psychiatriques pour lesquels il n’aurait pas été suivi médicalement.
Il y a quinze jours, il aurait posté un message sur les réseaux sociaux dans lequel il annonçait vouloir se tourner vers la religion. « Il indiquait vouloir se faire baptiser », précise un proche.Le jeune homme a supprimé sa publication peu de temps après. Ce dont ne s’est pas étonné son entourage : « il n’était pas très stable, je me suis dit que la religion devait être sa nouvelle lubie », témoigne une connaissance.
Jean Guillot, 35 ans, a grandi dans le village de Mayac, à 25 kilomètres de Périgueux. Il y a passé ses vingt premières années avant d’emménager il y a moins de dix ans sur l’île d’Oléron. Il y vivait seul dans un mobile home installé sur un terrain appartenant à sa famille, à La Cotinière. Ses proches ne lui connaissaient pas de travail stable, ni de petite amie récente.
Jean G. a aussi publié des vidéos sur les francs-maçons ou les rituels sataniques, ainsi que des publications pointant la responsabilité d’Emmanuel Macron sur les problèmes en Afrique.
[EXCLU FDS] Passants percutés sur l’île d’Oléron (17) : photo et permis de conduire du suspect, Jean G., qui a crié « Allah Akbar » et déclare s’être « auto-radicalisé sur Internet ». Des investigations en cours, le parquet antiterroriste en observation. https://t.co/DkShMkoVsS pic.twitter.com/jTCo7EyBWk
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) November 5, 2025
Le parquet de La Rochelle, en charge de l’affaire, avait évoqué la possibilité d’une conférence de presse ce soir. Ce ne sera finalement pas le cas. Celle-ci « est reportée à demain au minimum compte tenu d’importantes investigations en cours et de la nécessité d’avoir des informations plus consolidées sur le mobile et la saisine ou non du parquet national antiterroriste (PNAT) », indique le procureur de la République de La Rochelle Arnaud Laraize au Parisien.
BFMTV évoque le profil « d’origine caucasienne » du suspect :

Laurent Nuñez prend la parole. Selon lui, le suspect « a volontairement percuté un certain nombre de personnes à vélo ou à pieds ». Il indique que « cinq personnes ont été renversées dans un périple de 35 minutes ». Deux personnes se trouvent en urgence absolue « dont une jeune femme de 22 ans ». Les trois autres blessés sont en urgence relative.
La voiture utilisée par le suspect pour foncer dans la foule. Il y a mis le feu :

Décrit comme un « grand blond d’au moins 1m90 », l’homme vivait jusqu’ici dans une caravane située à La Cotinière, un village de la côte ouest de l’île d’Oléron qui fait partie de la commune de Saint-Pierre-d’Oléron. Selon les informations du Parisien, il était déjà connu des services pour de nombreux faits de « violences », de « vols », de « destruction de biens », de « délits routiers » ainsi que pour « usage de stupéfiants ».
Malgré ça, « il ne semblait pas méchant », raconte au Parisien un habitant de Saint-Pierre-d’Oléron, qui explique que l’homme « disait toujours bonjour ». « C’était un marginal, un grand gars souvent à pied ou à vélo que je croisais régulièrement », poursuit ce résidant, avant d’ajouter : « on le voyait moins depuis quelque temps ».
Si l’homme est inconnu du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), il a expliqué au début de sa garde à vue aux enquêteurs s’être autoradicalisé sur Internet. « Mais ce n’est que du déclaratif à ce stade », explique une source proche du dossier.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme n’avait pas consommé d’alcool, son dépistage s’étant révélé négatif.
L’homme est inconnu du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a fait savoir au Parisien une source proche du dossier. Néanmoins, il dit s’être auto-radicalisé sur Internet, selon les sources concordantes. Les enquêteurs étudient également la piste de troubles psychiatriques.
Selon les informations du Parisien, il s’agit d’un homme de nationalité française, âgé de 35 ans, qui habite seul dans un mobil home à La Cotinière, un village sur la côte ouest de l’île d’Oléron.
Il a été placé en garde à vue dans la foulée à la brigade de gendarmerie de Saint-Pierre-d’Oléron. Le test de dépistage à l’alcool était négatif.
Selon le maire de la commune, le suspect n’a pas de problème psychiatrique :
Le drame d’Oléron prend une tournure politique et humaine supplémentaire. Le député Rassemblement national Pascal Markowsky a confirmé ce matin que son assistante parlementaire figure parmi les dix personnes fauchées lors de l’attaque à la voiture-bélier survenue à La Cotinière. Selon ses mots, elle est “très gravement touchée”.
Selon l’intéressé, il s’agit de l’une des victimes les plus gravement touchées, qui souffre de multiples fractures et d’un choc à la tête, et a été transportée par hélicoptère à l’hôpital de Poitiers. Elle est âgée de 21 ans et « faisait son jogging », d’après le parlementaire.
Selon nos informations, Jacques G., un trentenaire de La Cotinière, était « connu pour ses dérapages sur fond d’alcool et de drogues », explique le maire Christophe Sueur. Après avoir foncé sur plusieurs piétons, l’auteur a pris la fuite à bord de sa voiture. Lors de son interpellation, il a eu le temps de mettre le feu à son véhicule et d’ouvrir une bouteille de gaz.
le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, a confirmé à Sud Ouest que le mis en cause, non armé, a crié « Allah Akbar » devant les gendarmes au moment de son arrestation.

Un mercredi matin d’horreur sur l’île d’Oléron : vers 9 h 30, un automobiliste a volontairement percuté des passants et cyclistes entre Dolus-d’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron, blessant dix personnes, dont deux grièvement. Le conducteur, un Français inconnu des services de renseignement, a été interpellé peu après son geste alors qu’il essayait de mettre le feu à son véhicule.
Selon Le Parisien, des témoins affirment qu’il aurait crié « Allah Akbar » au volant avant de foncer sur les victimes. Les enquêteurs n’écartent pas la piste psychiatrique, mais vérifient tout élément à caractère terroriste. Les scènes se sont succédé : un piéton renversé près de l’Intermarché de Dolus, un autre route du Treuil, puis deux cyclistes projetés à Saint-Pierre-d’Oléron, rue de la Cure et rue des Godillons, avant un nouvel impact route d’Arceau.
Interpellé sans résistance, l’homme a été placé en garde à vue. Sur l’île, les habitants sont sous le choc, redoutant qu’un « simple trajet » puisse désormais virer au drame. L’un d’eux confie : « On ne se sent plus en sécurité nulle part ». Beaucoup dénoncent un sentiment d’abandon, alors que l’île paisible de Charente-Maritime se retrouve soudain confrontée à une scène de terreur.






