RTL a pu y rencontrer des “choufs”, des guetteurs. Deux jeunes Belges de 17 ans qui ont vu de nouveaux patrons se présenter il y a un an et demi. “Ils nous ont dit, ‘ouais, on est Marseillais'”, raconte l’un d’entre eux. “Ils mettent tout le temps les maillots de l’OM. “Ils nous disaient, ‘moi, je viens de Marseille’.”
Les Marseillais présents dans cette cité sont des lieutenants, des têtes de réseau. Les petites mains sont des Belges. Selon nos informations, le chef est un Français d’une trentaine d’années. Il est incarcéré à la prison de Haren, dans la banlieue de Bruxelles, et il dirige le trafic depuis sa cellule.
Sur plusieurs murs de la cité, RTL a pu observer l’inscription 13017, le code postal de Marseille. Sauf qu’il y a 16 arrondissements dans la cité phocéenne. Le 17e est donc, selon les dealers, en Belgique à Peterbos. Ces trafiquants sont affiliés au clan Yoda, rival de la DZ Mafia et en perte d’influence et de territoire à Marseille. […]
À Peterbos, le deal a toujours existé. Mais l'”ultra-violence” décrite par l’édile est nouvelle. À certaines périodes, il y a deux règlements de comptes à l’arme lourde par semaine. Car les narcotrafiquants marseillais sont en guerre avec différents quartiers et bandes organisées comme les gangs albanais et marocains présents avant eux.
“C’est presque Chicago”, décrit un policier au micro de RTL. “Depuis leur présence, on a vu une toute autre façon d’opérer entre bandes. Avant, c’était encore un peu, entre guillemets, ‘bon enfant’. Maintenant, il y a une violence terrible.” […]





