Ce mardi 4 novembre, le quartier des Moulins à Nice a été secoué par un féminicide d’une rare brutalité. Larissa, 39 ans, a été tuée en pleine rue par son ex-compagnon de 47 ans, qui a également grièvement blessé leur fille de 17 ans. Le drame s’est déroulé à 13h, en plein jour, sous les yeux des habitants. L’homme, placé en garde à vue, avait déjà été poursuivi pour violences conjugales.
Autour du corps de la victime, la communauté tchétchène, à laquelle elle appartenait, est en état de sidération. “Elle est passée trois fois en jugement, elle est où la protection ?” s’indigne une proche, rappelant les plaintes déposées sans effet. “Il l’insultait de tous les noms. Elle était harcelée par la famille, elle avait la pression de la communauté, si elle ouvrait la bouche, elle avait peur des représailles”, témoigne une amie, bouleversée. L’imam Magamadov, présent sur les lieux, confie : “Je suis intervenu pour la paix dans leur couple, il y a trois ans. Il y avait des tensions au sein du couple.”
Larissa, employée en CDI à l’Allianz Riviera, “n’avait de problèmes avec personne”. Les sept enfants du couple, nés entre 2007 et 2023, ont été pris en charge par les services sociaux. Dans ce quartier populaire déjà marqué par la défiance envers les institutions, le sentiment d’abandon se renforce. “Elle avait peur, personne ne l’a protégée”, répètent ses proches, déchirés entre la colère et l’impuissance.








