L’enquête sur le vol de cette cloche datant de 1763 a été menée en toute discrétion, pendant plusieurs semaines, après la découverte de la disparition de la cloche de Bouc-Bel-Air en août dernier. Cette semaine, deux suspects, dont un agent municipal, ont été identifiés, placés en garde-à-vue et vont être déférés devant le parquet d’Aix-en-Provence ce jeudi, selon les informations d’ICI Provence, confirmés par le parquet. Les deux personnes sont suspectées de “recel de vol d’un bien culturel affecté au culte”. Menacée au moment de la Révolution française, époque à laquelle elle aurait pu être fondue pour fabriquer des canons, elle avait été sauvée par les habitants.
Discrète dans un premier temps pour ne pas gêner les enquêteurs, la mairie avait lancé un appel à témoins au début du mois d’octobre, pour récolter “toute information, même minime” sur la disparition de ce patrimoine communal du XVIIIe siècle. Cette démarche a porté ses fruits, des témoignages affluant à la gendarmerie, dont un essentiel arrivé ces derniers jours.
C’est le 23 octobre dernier qu’un courriel anonyme “a permis une avancée majeure de l’enquête en cours”, précise la gendarmerie des Bouches-du-Rhône. Le message, adressé à la mairie, contenait une photo de la cloche volée. […]
Selon les informations d’ICI Provence, l’un des suspects a effectivement reconnu avoir revendu la cloche au prix du métal, à une société spécialisée dans le recyclage de métaux, pour être fondue. Un butin de 1.500 euros environ, alors qu’une cloche neuve de cette taille coûterait près de 20.000 euros aujourd’hui. Et c’est sans compter la valeur historique inestimable de ce patrimoine communal.
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