Mardi, au cœur de la Guillotière, la scène a glacé les passants : deux jeunes migrants algériens s’affrontant violemment place Raspail, en plein jour. Selon les forces de l’ordre, la dispute portait sur un trafic de cigarettes de contrebande. L’un d’eux, âgé de 23 ans, a sorti une machette et a frappé l’autre « violemment aux membres inférieurs », semant la panique dans le quartier déjà réputé pour ses tensions.
Les agents de la BST, présents sur place, ont dû faire usage d’un pistolet à impulsion électrique pour maîtriser l’agresseur qui refusait de lâcher son arme. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue, tandis que la victime était conduite à l’hôpital. Sur les lieux, les policiers ont découvert « deux dizaines de cartouches de cigarettes » prêtes à la vente, confirmant la piste du trafic.
Les habitants, eux, disent n’être « plus surpris de rien » dans ce secteur livré aux bandes. Beaucoup évoquent un sentiment d’abandon : « On appelle la police, mais quand elle arrive, c’est déjà trop tard. » Certains reconnaissent s’armer eux-mêmes pour ne plus subir. La Guillotière, encore une fois, apparaît comme un quartier où l’État ne fait plus la loi.







