Un dimanche soir d’automne, vers 19 heures, la rue de Rome, tout près de la gare Saint-Lazare (VIIIe arrondissement), a été le théâtre d’une agression d’une rare brutalité. Un octogénaire de 85 ans a été violemment frappé au visage jusqu’à perdre connaissance, sous les yeux de passants médusés. L’homme, gisant au sol, saignait abondamment lorsque les secours sont arrivés. Les sapeurs-pompiers ont diagnostiqué un traumatisme crânien et de multiples contusions. Transporté d’urgence à l’hôpital avec un pronostic vital engagé, il a finalement survécu dans la soirée.
Selon Le Parisien, « l’agression a été d’une violence inouïe ». L’assaillant, déjà connu pour « des faits de violences et d’usage de stupéfiants », a tenté de fuir avant d’être rattrapé par la brigade des réseaux franciliens, alertée par un témoin qui a crié : « Attrapez-le ! Il a frappé un vieux ». Sur lui, les policiers ont retrouvé 22 grammes de cannabis répartis dans cinq pochons.
La scène, au cœur du VIIIe arrondissement, symbole de la capitale policée, illustre à nouveau un sentiment d’abandon grandissant. Dans ce quartier pourtant surveillé, un vieil homme peut être laissé seul face à la violence d’un multirécidiviste. Pour les habitants, cette agression en plein centre de Paris renforce le malaise : un Paris où même les plus âgés ne sont plus à l’abri, et où l’État, malgré les patrouilles, semble chaque jour un peu plus dépassé.
