Le Parlement grec a adopté ce mercredi 3 septembre une loi controversée prévoyant des « retours forcés » des demandeurs d’asile déboutés et criminalisant le séjour illégal dans le pays passible désormais de peines de prison allant de deux à cinq ans.
« Les citoyens des pays tiers soumis à des décisions de retour seront placés en détention jusqu’à leur départ », a prévenu le ministre des Migrations Thanos Plevris. Des peines d’au moins trois ans sont prévues pour les étrangers soumis à des décisions de retour qui reviennent en Grèce sans papiers.
« Désormais, l’immigrant illégal doit savoir qu’il sera placé en détention administrative et sous surveillance » et qu’il commet « une infraction pénale et qu’il ira en prison », a indiqué le ministre, connu pour ses positions anti-migratoires en tant qu’ancien membre d’un parti d’extrême droite. « Il doit savoir qu’il ne sera jamais régularisé dans notre pays », a-t-il expliqué mardi lors d’un entretien à la télévision Mega.