Bienvenue dans ce que certains surnomment «le paradis des pisseurs du soir». À Nantes, dans le recoin d’une ruelle perpendiculaire au célèbre quai de la Fosse, des taches recouvrent le sol. Elles ne sont rien d’autre que des marques «d’urine», selon les commerçants voisins. «Et encore, il a plu il y a deux jours, donc l’odeur ça va», raconte Éléonore Kurtz, présidente de l’association des commerçants du quai de la Fosse.
Il y a plus d’un an, l’association des commerçants du quai de la Fosse qu’elle préside a demandé à la métropole des uritrottoirs pour répondre à ce problème d’insalubrité persistant. En effet, il est fréquent que des personnes s’arrêtent pour se soulager, notamment le soir après avoir bu une bière. «Les hommes ont l’impression que ce sont leurs toilettes», soupire la représentante d’une dizaine de commerces. […]
«Le développement du parc n’est pas à l’ordre du jour», confirme le service presse de la collectivité, sollicité par Le Figaro. Huit uritrottoirs ont été installés par le passé dans le centre mais ces derniers «étant destinés exclusivement aux hommes, leur installation ne propose pas une réponse adaptée à toutes et tous. Aussi, la Métropole engage une réflexion sur la mise en place de toilettes publiques répondant aux besoins de tous les publics, et non seulement à ceux des hommes.» […]
«J’ai du mal à comprendre cette logique. On perd le bon sens», reprend la présidente de l’association des commerçants du quai de la Fosse face à cette réponse. «Je suis pour l’égalité des sexes mais je ne pense pas que cela nuise à la gent féminine.» […]