(…) Le 26 avril au Fontanil-Cornillon, une petite commune proche de Grenoble, un « urbexeur » se risque dans un bâtiment abandonné en pleine campagne. Un escalier descend au sous-sol. Frontale allumée, le visiteur clandestin s’y engage. On imagine les murs crasseux, les légions de toiles d’araignée… et soudain, dans le faisceau de sa torche, une silhouette immobile ! Passé la stupeur, l’explorateur s’avance et sent ses cheveux se dresser sur sa tête. Il s’agit d’un type ligoté à un poteau, le corps enroulé dans de la cellophane et la tête recouverte d’une cagoule !
Le croyant mort depuis longtemps, le jeune chercheur d’émotions fortes bat en retraite et compose tout de suite le 17. Mais à l’arrivée des gendarmes, deuxième couche de stupeur. Non, le captif est sain et sauf ! C’est un adolescent de 17 ans qui refuse d’expliquer comment il s’est retrouvé là et même de porter plainte.
Un suspect est malgré tout interpellé à proximité du bâtiment : un autre mineur, connu pour vendre de la drogue. L’appartement du proche chez qui il réside, à Grenoble, est perquisitionné. Bonne pêche. Les enquêteurs y dénichent trois armes à feu, dont un fusil d’assaut signalé volé dans une armurerie…
Placés en garde à vue, le locataire de l’appartement et le jeune dealer, présumés innocents, ont depuis été mis en examen pour « séquestration et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ». Au moment de notre bouclage, l’ado saucissonné refusait toujours de dire ce qui lui était arrivé. Mais on devine évidemment une histoire de stups. Sans la visite du jeune urbexeur, elle aurait pu très mal tourner…
(Merci à Géraldine.)