Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), capitale auvergnate autrefois paisible, est devenue le terrain de jeu favori des trafiquants de drogue. Au point de faire sortir de leurs gonds 200 habitants qui ont manifesté en silence leur colère face à ce climat d’insécurité grandissant. Tous déplorent la montée de l’insécurité dans ce quartier qui était autrefois plutôt tranquille et recherché pour sa proximité avec le centre-ville, les établissements scolaires et la gare.
« Ce n’est plus possible de vivre comme ça, je ne me sens pas tranquille. Avant de sortir de chez moi, il faut que je regarde dehors si tout va bien », témoigne Jeanine, une retraitée qui a défilé samedi après-midi dans les rues de Clermont-Ferrand pour dire non à l’insécurité.
Le rendez-vous s’est tenu dans le calme à l’appel du comité de quartier de la Gare Delille Les Carmes, présidée par Xavier Gibold, pharmacien sur le parvis de la gare SNCF de Clermont-Ferrand. « Cette marche est une réponse aux nuisances que nous font vivre les dealers toutes les nuits. Dès que la police approche, c’est le barouf, les guetteurs avertissent les autres, ça chante, ça crie, ce n’est plus possible. Les gens sont à bout, il faut que ça cesse », explose le professionnel de santé. […]
