À Questembert, petite commune de 8 000 habitants du Morbihan, une polémique plane sur les chevaux de trait achetés par la municipalité. Les animaux sont venus remplacer les véhicules à moteur et assurent désormais le transport scolaire et la collecte des déchets. Pourtant, cette initiative à première vue écologique n’est pas au goût de tous. Le collectif Révolution Écologique pour le Vivant (REV) a lancé le 13 avril une pétition a déjà recueilli 24 000 signatures, soutenue par le fondateur du parti Aymeric Caron, pour “faire cesser l’utilisation des chevaux.” Serge Buchet, dénonce une source de souffrance pour l’animal utilisé comme “un outil au service des humains.”
La mise en place de ces “chevaux territoriaux” ne s’est pourtant pas faite au hasard. Selon les informations de François Camé, directeur de l’agence Etik-Presse, les trajets des animaux sont étudiés pour ne pas trop les fatiguer, et pour disposer d’une écurie et d’un pâturage à proximité. Les employés municipaux, formés pour s’occuper des chevaux et les conduire, profitent par ailleurs du contact avec les mammifères.
L’initiative a également des avantages écologiques et économiques : il suffit de changer la carriole en fonction de la tâche à réaliser, ramassage scolaire ou collecte des déchets, au lieu de faire fonctionner deux véhicules. Tout a été pensé, jusqu’au crottin qui est récupéré par un panier sous la queue de l’animal, décrit François Camé