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Montrer patte blanche auprès des dealers pour pouvoir effectuer son travail : voici la nouvelle réalité des agents municipaux qui travaillent dans ce haut lieu du trafic de drogue dans la capitale bretonne. « Ils pensent qu’on renseigne les flics », poursuit Serge. (…)

Comme les jardiniers, les agents de propreté de la Ville subissent de plein fouet ce climat anxiogène. « Je reçois régulièrement des coups de pression et des insultes de la part des dealers », témoigne un agent de propreté qui intervient au Blosne. « C’est franchement angoissant. Je touche 1 500 € par mois pour ramasser des déchets, je veux juste gagner ma croûte tranquillement… sans terminer à l’hôpital ».

Au début du mois, un incident a particulièrement choqué ce quadragénaire. Alors qu’il effectuait une mission de nettoyage au niveau du centre commercial Italie, un de ses collègues, également agent de propreté, a été pris à partie par des dealers. « Il s’est fait filmer et la vidéo s’est retrouvée sur Snapchat quelques heures plus tard avec la mention ‘BALANCE’. Ça laisse sous-entendre qu’il collabore avec la police alors que c’est évidemment faux. Ça fait peur, surtout qu’il habite le quartier. Depuis, il a fait exercer son droit de retrait et a changé de secteur pour sa tournée ». Afin d’obtenir des mesures concrètes, les syndicats SUD CT 35 et CGT Ville de Rennes ont déposé un préavis de grève illimité, à partir du lundi 29 avril, concernant les agents travaillant dans les quartiers prioritaires.

Le télégramme

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