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Le masque Kakuungu, une pièce exceptionnelle, qui était conservée au musée de Tervuren (Belgique), avait été ramené par le roi Philippe au Congo lors de sa visite officielle. Il a ravivé des querelles interethniques qui ont dégénéré en violences. Ce devait être pourtant un symbole de réconciliation.

Le retour de ce masque symbolisant la guerre et censé protéger les guerriers contre les balles ont enhardi les miliciens du mouvement Mobondo et a contribué à remettre le feu aux poudres, après une accalmie relative des tensions depuis 2022. Le bilan est lourd, selon le quotidien britannique The Economist. Au moins 300 personnes ont été tuées et quelque 160.000 ont été contraintes de fuir la région. L’armée congolaise a bouclé les zones les plus touchées par les violences entre milices, et il est à craindre que des charniers y soient découverts à plus ou moins court terme.

Les masques de ce genre ont joué un rôle dans la résistance de ces peuples africains face aux colonisateurs, au XIXe siècle. Seules quelques dizaines de ces masques ont pu être préservés en bon état, et aucun d’entre eux ne se trouvait en RDC avant cette restitution. Il trône depuis bien en évidence au Musée de Kinshasa, où il attire les foules, passant ainsi de symbole du pillage colonial à celui de la réconciliation. N’en déplaise à Georges-Louis Bouchez, qui s’obstinait à qualifier cet accord de simple “prêt”, malgré les propos du Roi et du Premier ministre qui ne cachaient pas que celui-ci serait illimité.

Sauf que le masque n’est pas resté longtemps un symbole de concorde, relève le journal britannique The Economist. Le mois dernier, des troubles ont éclaté entre différentes ethnies à Kwamouth, un district situé juste au nord de Kinshasa. La région est divisée entre les peuples Teke, Suku et Yaka. […]

Cet artefact est justement lié aux ethnies Suku et Yaka. Le retour de ce masque symbolisant la guerre et censé protéger les guerriers contre les balles ont enhardi les miliciens du mouvement Mobondo et a contribué à remettre le feu aux poudres, après une accalmie relative des tensions depuis 2022. […]

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