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Collision mortelle après un refus d’obtempérer à Aubervilliers (93) : le père de Wanys, 18 ans, souhaite inhumer son fils en Algérie ; le jeune décédé avait déjà été condamné à trois reprises notamment pour extorsion avec violence (Màj)

16/03/2024

L’enquête ne fait que commencer après la mort tragique de Wanys, mercredi soir, vers 20h30, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), avenue du Président-Roosevelt. Les trois policiers à l’intérieur du véhicule, qui a percuté le deux-roues piloté par ce jeune majeur, ont été entendus à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Deux enquêtes sont ouvertes. La première, des chefs de « refus d’obtempérer aggravé » confié au service traitements des accidents. Selon les premiers éléments, Wanys et son passager — gravement blessé dans l’accident — roulaient bien avec leur casque mais ils auraient commis plusieurs infractions routières puis refusé d’obtempérer aux policiers qui les ont pris en chasse. Un véhicule de la brigade anticriminalité (BAC) de La Courneuve, venant de face, les aurait percutés, après avoir fait une embardée pour éviter un taxi.

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Wanys, 18 ans, originaire de La Courneuve, conduisait le scooter TMax. Issu d’une fratrie de six enfants, il laisse une famille anéantie. Son père confiait ce jeudi au Parisien que son fils était très apprécié dans leur quartier du centre-ville. À demi-mot, il avait laissé entendre que son fils avait commis des écarts mais qu’il se reprenait en main. Le jeune homme était suivi par une éducatrice.

Quand il était mineur, il avait été condamné « à trois reprises », indique une source proche du dossier. Début 2023, il avait été sanctionné par une peine mixte de plusieurs mois comprenant de la prison et du sursis, pour « extorsion avec violence et actes d’intimidation », poursuit cette source. Il avait effectué la dernière partie de sa peine, qui finissait en juillet 2023, sous bracelet électronique. Par ailleurs, il avait été visé par une mesure éducative pour « sortie d’objet ou de somme d’argent au profit d’un détenu ». Depuis, il n’avait plus fait parler de lui.

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Le Parisien


15/03/2024

Un peu plus tôt dans la soirée, vers 20h30, « un scooter monté par un conducteur et son passager refusait un contrôle de police et prenait la fuite en commettant de multiples infractions au Code de la route », indique le parquet de Bobigny. Les deux hommes casqués ont été pris en chasse par la BAC de La Courneuve. « Selon les témoignages recueillis, le conducteur de l’équipage de la BAC était contraint de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité et entrait en collision avec le scooter qui arrivait en sens inverse », ajoute le parquet.


Farid a attendu son fils toute la soirée. Jusqu’à ce funeste coup de fil. À 23h30, c’est l’aîné qui l’appelle : « Il me dit : Wanys, il a un problème. Faut que tu viennes. Il est mort à la Salpêtrière. » Le monde s’est écroulé sur la tête de ce père de six enfants. Wanys était le troisième de la fratrie. « J’ai du mal à encaisser », souffle-t-il pudiquement.

Farid a accouru à l’hôpital, où il a pu se recueillir longtemps devant la dépouille de son fils. « On m’a dit que je pouvais rester le temps que je voulais », confie-t-il. Selon lui, 300 personnes, des amis de la victime, ont aussi fait le déplacement dans la nuit. « Tout le quartier était là », assure-t-il.

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Avant de savoir ce qui s’est réellement passé, c’est le temps du deuil pour la famille. Farid se concentre sur la préparation des funérailles. Originaire de Bejaïa en Kabylie (Algérie), il souhaite inhumer son fils dans sa terre natale : « Je le ramène, je ne le laisse pas là. Pour qu’il soit enterré à côté de mes parents. »


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Le Parisien

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