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À cinq mois des Jeux olympiques, la réserve de la Police nationale (PN), en partie prévue pour combler le manque d’effectifs lors de la sécurisation de l’événement, accueille des personnels aux profils parfois troublants. Les conditions de recrutement, trop peu exigeantes pour certains, séduisent. D’après nos informations, près de 26 000 postulants ont intégré ou sont en train d’intégrer la réserve de la PN. Problème : certains de ces admis sont connus de la justice pour escroqueries, vols, trafic de stupéfiants, violence en bande organisée, refus d’obtempérer ou encore – un comble – outrages envers personnes dépositaires de l’autorité publique…

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« Honnêtement, la situation est catastrophique ! » Paul* est lieutenant dans une compagnie de sécurité et d’intervention (CSI) en région parisienne. Il a vu quelques-uns de ces profils arriver dans son commissariat. « Qui sont ces types ? Pourquoi sont-ils là ? Des collègues ont regardé leurs dossiers : il y en a un qui a une triple mention au TAJ ! » Si elle inquiète, cette situation est particulièrement taboue au sein des forces de l’ordre. Pour ce délégué syndical à la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), qui a préféré garder l’anonymat : « La hiérarchie est au courant mais ne tolère aucune prise de parole sur ce sujet ! Dans ma zone, des gars ont voulu regarder les dossiers de nouveaux réservistes, ils ont immédiatement été convoqués par l’IGPN ! »

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Gérald Darmanin a reconnu les tentatives d’intrusion de six individus fichés S, mais aussi de 25 personnes assujetties à une OQTF

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« On fait entrer le loup dans la bergerie » […] « Rien n’a été fait pour les former convenablement ! Deux semaines de formation et on leur met une arme entre les mains. Je crains le pire pour les années à venir ! » […]

Le JDD

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