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Tout juste réélu président de la Fondation de l’Islam de France (FIF), Ghaleb Bencheikh a alerté jeudi sur la «survie» de cet organisme à vocation culturelle qui pourrait selon lui disparaître prochainement faute de financements. Théologien réformateur et physicien franco-algérien, Ghaleb Bencheikh, 63 ans, a été réélu mardi lors d’un conseil d’administration de cette instance créée dans le sillage des attentats de 2015 pour permettre au grand public de mieux connaître l’islam. Ce mandat, le troisième pour Ghaleb Bencheikh qui préside la FIF depuis 2018, sera placé sous le signe de «la responsabilité» pour assurer «la survie même de l’institution dans un contexte financier extrêmement tendu», a affirmé à l’AFP le président de l’institution.

Faute de dons, la Fondation n’a plus que 40.000 euros en caisse, ce qui correspond grosso modo à un mois de fonctionnement. De ce fait «il y a un risque» qu’elle mette la clé sous la porte «dans les prochains mois», a-t-il ajouté. «Depuis deux ans nous fonctionnons sans le moindre euro de mécénat d’entreprise, et nous nous débrouillons cahin-caha avec le mécénat privé» individuel, a déploré Ghaleb Bencheikh, selon qui «ce n’est pas à la hauteur des enjeux» de l’islam de France. […]

Dès cette semaine la FIF va envoyer son préavis pour quitter ses locaux du 7e arrondissement. «Il y aura un coût, et un coup, si on doit fermer la fondation», a ajouté Ghaleb Bencheikh, alors que les pouvoirs publics ont lancé lundi la deuxième session du Forum de l’islam de France (Forif), instance de dialogue entre l’État et la deuxième religion du pays. La FIF n’est pas un organisme cultuel mais une fondation laïque reconnue d’utilité publique. Elle avait été mise sur pied à l’été 2016 par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, et d’abord été confiée à Jean-Pierre Chevènement . Elle a pour objectif de lever des financements pour des projets en matière profane (cultures islamiques, éducation, recherche, formation civique…)[….]

Le Figaro

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