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Il est également singulier que le Conseil d’État fasse peser les contraintes du pluralisme interne sur un opérateur privé, alors que cette exigence devrait exclusivement régir le service public de l’audiovisuel, financé par nous tous. Or, à ma connaissance, celui-ci n’a jamais été juridiquement inquiété sur les biais affectant ses antennes. Il est non moins singulier que se trouve ainsi placé sur la sellette et potentiellement menacé d’un retrait de fréquence un opérateur fédérant une audience substantielle et croissante, mais regardé par la bien-pensance comme politiquement incorrect. À quand le tour d’Europe 1, qui partage avec CNews heures d’antenne et animateurs ? Le groupe Bolloré a fait beaucoup, depuis une dizaine d’années, pour concourir au pluralisme du paysage audiovisuel français (et, avec le JDDde la presse écrite). Faudra-t-il bâillonner la voix différente, et parfois en effet dissonante, qu’il a permis de faire entendre ? Qu’y gagnerait la diversité des courants de pensée et d’opinion ? Quant au Conseil d’État, son arrêt du 13 février, rapproché d’autres décisions récentes, conduit à s’interroger sur ses propres tropismes.

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