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29/01/2024

Ce jeudi, les propriétaires ont fait procéder, sous la protection de la police municipale, au nettoyage et à la sécurisation d’une dizaine de logements squattés de l’immeuble “Le Carrare”, à Échirolles, tombé sous le contrôle des dealeurs depuis plusieurs années.

Pour trouver Amandine Demore, ce jeudi matin, il suffit de suivre les flèches rouges. Celles qui, taguées sur les murs de l’immeuble “Le Carrare”, guident habituellement ceux qui viennent acheter cannabis ou cocaïne dans cette copropriété du centre-ville d’Échirolles réquisitionnée par les dealeurs au désespoir des propriétaires et locataires des quelque 80 petits appartements qui s’empilent sur cinq étages.

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« Il y a la mairie, le cinéma, l’école de journalisme, la police municipale. C’est le centre-ville d’Échirolles, on est super bien placé mais c’est devenu pire qu’une zone », explique un propriétaire. « Personne ne veut plus vivre ici. Nos appartements n’ont plus aucune valeur et, désormais, le risque, c’est de perdre le bâtiment. La semaine dernière, deux appartements ont été incendiés », résume Olivier. « Dès que je trouve un toit, n’importe où, je pars d’ici », confirme un locataire qui évoque la saleté et la violence quotidienne.

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Le Dauphiné


26/01/2024

Les habitants et les propriétaires d’un immeuble du centre-ville d’Echirolles, commune limitrophe de Grenoble, ont lancé une pétition pour que l’Etat leur vienne en aide. Désemparés, ils vivent “la boule au ventre” dans leur résidence, squattée par des dealers. Ils tentent de limiter les dégradations et de sécuriser ce qu’ils peuvent.

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“Nous vivons un enfer”. “L’immeuble entier est réquisitionné par des jeunes dealers qui font régner la loi et la terreur du rez-de-chaussée au dernier étage. (…) Ils détruisent notre bâtiment, squattent nos appartements et nos boîtes aux lettres. Si on dit quelque chose, ils nous brûlent notre logement. Nous n’avons plus les moyens de nous reloger et la plupart des propriétaires n’ont plus les moyens de payer leurs charges. Attention, ils sont extrêmement dangereux et ils possèdent des armes à feu !”, écrivent-ils dans cet appel au secours.

Si on dit quelque chose, ils nous brûlent notre logement. (…) Nous ne savons plus quoi faire et nous sommes désespérés.

extrait de la pétition

Des dégradations sans fin

“Les rats ont pris possession des lieux et se nourrissent des déchets présents et autres immondices qui débordent des appartements squattés. Nous ne savons plus quoi faire et nous sommes désespérés. Le 19 janvier 2024, un dealer a tenté de brûler le bâtiment avec un jerrican d’essence en faisant brûler un appartement fracturé. Ce matin (23 janvier 2024) ils nous ont brûlé les boîtes aux lettres, nous ne pouvons plus recevoir notre courrier. Depuis que l’hiver a commencé, les dealers font des feux en utilisant les portes en bois de nos placards électriques au niveau des parties communes”, listent-ils, impuissants.

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En raison du trafic de drogue, l’immeuble n’est plus occupé qu’à 40 %.

“La police municipale et la police nationale font leur travail mais le problème, c’est que les personnes qu’ils interpellent ne vont pas en détention provisoire, parce que ce sont des mineurs non accompagnés ou des personnes sous OQTF. Elles sont relâchées et automatiquement retournent sur le point de deal. Tout le monde fait son travail, la police fait son travail, la mairie d’Echirolles fait son travail mais sans emprisonnement de ces personnes, la justice met en place un cercle vicieux de l’impunité et c’est ce qui fait que la situation se dégrade”, estime-t-il.

(…) France 3

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