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Lucy violée pendant 45 minutes, Marie agressée dans un ascenseur puis Anita dans un cabinet médical… Alassane N., « probable violeur en série » déjà connu en Île-de-France pour agressions, écope de 15 ans de prison

Un dangereux prédateur qui cherche à se faire passer pour fou pour éviter la case prison ou un malade, hanté par des voix maléfiques qui prennent possession de son corps ? La cour criminelle de Paris a tranché : la place d’Alassane N. est en prison.

Cet homme de 31 ans a été condamné ce mercredi 24 janvier à 15 ans de réclusion avec une peine de sûreté de deux tiers pour trois agressions, dont un viol et une séquestration à Paris et dans les Yvelines en avril 2021. (…)

« Trop facile de dire qu’on entend des voix, c’est mettre à mal les gens qui sont vraiment malades, il veut juste échapper à sa responsabilité », a enchaîné, Me Mathilde Sanson, qualifiant l’accusé de « probable serial violeur ». Les trois agressions ont eu lieu en treize jours, « presque un mode de prédation » (…)

Première victime : Marie, dans l’ascenseur de son immeuble, dans le VIe arrondissement de Paris. (…) elle s’arrête au deuxième, et sent la main de cet homme passer sous sa robe, les jambes, puis les fesses. Elle hurle, le repousse avec le colis qu’elle tient dans les bras et parvient à s’échapper.

Lucy, huit jours plus tard, a été violée chez sa mère, pendant trois quarts d’heures, à Saint-Cyr-l’École (Yvelines). Contrainte de se déshabiller, filmée, son agresseur lui a fait promettre de ne pas appeler la police, au risque de voir « sa vie foutue ». (…)

Filmée aussi, Anita, la troisième plaignante, agressée alors qu’elle arrivait dans le cabinet où elle exerçait comme psychiatre, à Paris, cinq jours plus tard. Elle a réussi à sortir au moment où il baissait son pantalon. (…)

« Elles ont toutes résisté », a salué l’avocat général, soulignant la « dignité » de ces trois jeunes femmes, deux continuent à être suivies psychologiquement, toutes regardent toujours derrière elles quand elles marchent et ont déménagé.

(…) ce que la cour criminelle a relevé, c’est le passé judiciaire de l’accusé, d’ailleurs sous suivi socio-judiciaire au moment de ces trois agressions. Trois autres jeunes femmes avaient été agressées dans les Yvelines. À ce moment, un psychiatre avait été convaincu qu’il entendait des voix, avait conclu à une schizophrénie. Mais pas ses confrères, ni la justice qui l’a condamné en appel à Versailles à trois ans et demi de prison. (…)

Le Parisien

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