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A compter du 1ᵉʳ janvier 2024, la France n’est plus censée accepter la présence d’imams détachés financés par l’étranger sur son sol. Mais cette promesse d’Emmanuel Macron se heurte à une réalité complexe où les dispositifs de formation manquent.

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Dans les faits, pourtant, la fin des imams détachés semble compliquée à appliquer sur le terrain. « Un vœu pieux, tant rien n’a vraiment été préparé », prévient même un fonctionnaire sous couvert d’anonymat. Si l’Union des mosquées de France, fédération associée au Maroc, a mis fin à la mission de ses vingt-sept imams détachés venus du royaume chérifien en 2021, il reste encore des ministres du culte musulman venus de Turquie et d’Algérie qu’il n’est pas question d’expulser du territoire.

Sur le contingent de cent cinquante imams qu’il a compté pendant des années, le Comité de coordination des musulmans turcs de France en a encore soixante. La Grande Mosquée de Paris et les lieux de cultes qui en dépendent, liés à l’Algérie, en ont encore cent vingt. Dont trois sur son site parisien.

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Pour autant, rapporte une source policière sous couvert d’anonymat, ceci ne signifie pas la fin des imams venus de Turquie. Car certains pourraient venir d’Allemagne, où la Turquie continue d’envoyer des cadres religieux bien que le pays a annoncé vouloir cesser progressivement d’en recevoir aussi. Les mosquées pourront aussi continuer d’être financées par l’étranger si elles déclarent les fonds au ministère de l’intérieur.

Le Monde

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