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Tour à tour, les représentants d’associations ont regretté des coupes dans leurs subventions municipales, et Romain Lopez s’est chaque fois levé pour leur répondre, a constaté sur place un correspondant de l’AFP. «Les gens veulent parler, vous les empêchez. Vous n’êtes pas propriétaire de votre ville, M. le maire, vous leur devez le respect, c’est scandaleux», est intervenu Olivier Véran, selon des images diffusées par la chaine BFM, montrant les deux hommes se couper la parole à plusieurs reprises.

«Olivier Véran, puisque vous êtes un comédien, je vais jouer votre comédie», a répondu l’édile, arborant son écharpe tricolore, avant de tenter de remettre au ministre un rapport de la chambre régionale des comptes, dont il a assuré qu’il légitimait sa politique envers les associations. Il a alors placé le document sur les genoux du ministre, qui l’a saisi et laissé tomber au sol, selon le correspondant de l’AFP.

«Ce que je n’aime pas, c’est quand le ton monte. Là, effectivement, il y a eu des mots durs qui ont été prononcés, une injure, je pense que ça n’a pas sa place dans le débat public», a déploré par la suite Olivier Véran devant les journalistes. «Il savait, il fait son coup, il est connu pour ça (…) c’est quelqu’un qui fait beaucoup d’esclandres», a-t-il poursuivi à propos du maire de Moissac. Plus tôt, avant cet échange, Romain Lopez avait quant à lui assuré, devant la presse, être «ravi d’accueillir des ministres, mais quand un ministre vous dit “on va vous mettre en accusation sur votre politique municipale”, ce n’est pas un ministre, c’est un militant». «Olivier Véran, je pense, a d’autres choses à faire aujourd’hui, quand on regarde la pauvreté dans notre pays, les problématiques de pouvoir d’achat, de terrorisme, de communautarisme… que d’aller juger la politique d’un maire d’une ville de 14.000 habitants à 600 kilomètres de Paris», avait-il ajouté.

Le Figaro

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