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Le combat d'un lycéen accusé d'insultes racistes par un professeur et depuis déscolarisé à Marseille

C’est l’histoire du pot de terre contre le pot de fer. France Bleu Provence vous raconte le combat d’une famille marseillaise contre l’Éducation nationale. L’histoire invraisemblable de Sandro*, élève de terminale, jusque-là sans histoire ni casier disciplinaire, accusé de propos racistes par un professeur. À la sortie d’un cours, l’enseignant alors dans le couloir, affirme avoir été traité de “sale Arabe”. Ni une ni deux, il désigne l’adolescent de 17 ans, accompagné de deux autres coamarades de classe.

L’élève conteste les accusations. Ses deux amis également présents déclarent sur l’honneur que Sandro n’a pas prononcé d’insulte. Deux enseignants, dont le professeur principal, servent de témoins de moralité lors du conseil de discipline.

Mais à peine un mois après les faits présumés, la sanction tombe. Sandro est définitivement exclu de l’établissement le 9 novembre 2023.

Depuis cette date, le jeune homme vit sans aller à l’école. En effet, l’Académie ne lui a pas trouvé de lycée pour finir l’année scolaire et passer son bac, malgré trois établissements sollicités. “Il n’y a plus de place”, écrit-on aux parents dans un courrier que France Bleu Provence a consulté.

Une situation très mal vécue par l’élève déscolarisé, explique Audrey, sa maman : “Mon fils ne veut plus aller au lycée. Il ne comprend pas pourquoi ce professeur a imaginé cette histoire. Heureusement qu’on est une famille soudée et unie, qu’il est accompagné par ses camarades, qu’il fait du sport à côté et qu’on est présent. Parce que ça aurait pu avoir des conséquences très graves. Au niveau de sa santé mentale, et même à l’école, il aurait pu être harcelé ou lynché ! Je pense que ce professeur n’a pas pris la mesure de l’accusation”.

Une double peine pour Sandro et ses parents toujours très marqués par les accusations et ses conséquences. Alors bien décidés à laver l’honneur de leur famille, Audrey, son mari et Sandro ont rendez-vous ce mercredi matin à 10h devant la commission académique d’appel à Aix-en-Provence. Dans l’espoir de demander justice et de faire reconnaître leur préjudice. (…)

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