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Tinqueux était une petite ville tranquille. Mais ça, c’était avant, estiment des habitants et des commerçants de la place du Commerce. Tous affirment que leur qualité de vie s’est dégradée ces derniers mois en raison de la petite délinquance qui progresse doucement mais sûrement.

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Depuis le début de l’année, les actes de vandalisme dans leur immeuble sont récurrents. « On était tranquilles ici, on ne l’est plus. Des jeunes, dont la plupart semblent mineurs, passent leur temps à fracturer la porte de l’immeuble en la tordant. On la renforce à chaque fois, ils parviennent toujours à leurs fins. Bien sûr, nous sommes assurés mais il y a la franchise à payer et surtout, du temps à passer. Ça ne fait pas plaisir », résume ce propriétaire quand un autre semble bien démuni. « L’autre jour, la porte a été réparée à 16 heures. À 18 heures, elle était de nouveau dégradée. Ils ne s’en sont jamais pris physiquement à nous mais on ne sait jamais. Vous savez quand ils sont dix dans le hall à faire je ne sais quoi, on n’ose pas tellement leur demander de s’en aller. Quand ils partent, ils laissent des détritus partout. »

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« L’insécurité est grandissante, elle s’installe doucement mais sûrement : c’est maintenant qu’il faut agir. Tinqueux était une petite ville tranquille, ce n’est plus le cas aujourd’hui. On aimerait que la municipalité installe des caméras sur cette place, cela aurait sans doute un effet dissuasif, pas que pour nous, pour les autres habitants et commerçants aussi. On a des policiers municipaux, ils ne sont que deux et ne travaillent pas le soir : est-ce qu’on ne pourrait pas recruter et adapter leurs horaires à la délinquance ? » proposent ces habitants qui ne sont pas les seuls à se plaindre de leur cadre de vie. D’autres évoquent des voitures dégradées voire brûlées, de l’agitation et même des tirs d’artifice la nuit avenue Bonaparte, ou vers le Carré blanc, « on ne voyait pas ça avant ».

Au tabac-presse, aucune dégradation ni aucun vol n’ont été commis récemment. Cela n’empêche pas la vendeuse d’observer « des jeunes qui arrivent en fin de journée. Avec l’effet de groupe, on ne sait pas ce qui pourrait arriver ». Elle sait son commerce sensible par définition mais confie avoir redoublé de vigilance ces derniers mois au regard de ce qu’elle constate de l’autre côté de la place. Christopher Alix est lui aussi sur ses gardes. Et il y a de quoi, il y a un an, son supermarché a été braqué dans la soirée. « C’est la première fois que ça arrivait », se souvient ce natif de Tinqueux qui a repris le commerce en 2019. Lui aussi a vu sa commune changer. « Sous l’influence d’autres quartiers, c’est en train de prendre une mauvaise tournure. » Les autres établissements de l’enseigne restent ouverts jusqu’à 22 heures à Reims. Lui a vite fait le choix de fermer à 21 heures. 

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L’Union

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