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On ne s’attendait pas à une telle violence – sans doute indispensable pour régler définitivement son compte à la gauche mitterrandienne. Aquilino Morelle tient en effet François Mitterrand pour « le “prince des politichiens” de la IV e République que brocarda le général de Gaulle ». Dans La Parabole des aveugles, l’ancien conseiller de François Hollande fait, avec maestria et un peu de mauvaise foi, du vainqueur de 1981 le responsable du marasme politique actuel qui pourrait conduire Marine Le Pen à l’Élysée. « Tendu, volens nolens, par François Mitterrand en mars 1983, le piège du RN est en train de se refermer sur Emmanuel Macron », écrit Morelle. Pour masquer le « tournant fédéraliste » qu’il imposa au pays, Mitterrand a instrumentalisé, banalisé et diabolisé Jean-Marie Le Pen.

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La bonne conscience et la morale facile ont asphyxié le débat politique

Morelle flatte – avec un lyrisme parfois excessif – ce peuple que la gauche, elle, ne voit plus parce qu’elle lui préfère les minorités ethniques, sexuelles ou de genre dont elle fait sa clientèle électorale. La colère de Morelle gronde quand il s’agit de stigmatiser l’aveuglement de la gauche consistant « à croire que seule notre nation n’aurait pas le droit de vouloir préserver sa propre identité ». Le social devient la clé. Mais « l’identité de la France s’appelle République », martèle Morelle. « Rétablir une démocratie vivante impose de traiter à la fois, car elles sont indissociables, la question européenne, la question migratoire et la question sociale. Le lien entre ces trois questions tient en six lettres : nation. » Antidote, selon lui, à l’accession du RN à la présidence de la République. Morelle appelle à un accord entre les adversaires du RN autour des grands enjeux nationaux. Mais il a si bien flingué cette gauche qui a vendu son âme qu’on ne voit pas comment elle serait capable de s’accorder avec qui que ce soit…

La Tribune

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