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Haute-Savoie : des propriétaires privés d'appartements par des escrocs

Annemasse (74) : les locataires d’une résidence virés par des escrocs qui se sont appropriés leurs appartements en toute impunité (MàJ : « La justice nous a lâchés » ; colère de propriétaires après l’annulation de l’expulsion des squatteurs)

10/11/23

EXCLUSIF – À Annemasse (74), des squatteurs, que des copropriétaires qualifient d’«escrocs», continuent de faire vivre l’enfer aux habitants.

«Nous sommes révoltés, lâchés par la justice ! À quoi servent les lois ?» Comme plusieurs propriétaires d’un immeuble situé à Annemasse (74), Christelle a vu son logement squatté. L’affaire, révélée en septembre, avait fait grand bruit : il s’agissait de faux propriétaires qui avaient expulsé des locataires et squatté leurs logements. Cette ancienne juriste a même été agressée physiquement par un des squatteurs que Christelle, contactée par Le Figaro, qualifie d’«escrocs, loin de vivre dans la misère». «C’est un squat en bande organisée !», résume Maître Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier et qui connaît bien ces affaires de squat. L’agression a valu à Christelle cinq jours d’interruption temporaire de travail. «Aujourd’hui, je suis toujours en arrêt de travail, après avoir été traînée par terre et rouée de coups», déplore cette quadragénaire. La bonne nouvelle ? Comme la plupart des autres copropriétaires, Christelle a pu récupérer son logement.

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais en réalité, tous les squatteurs ne sont pas partis. Un appartement est encore occupé. «Les plus dangereux sont restés et occupent un appartement juste au-dessus de celui de ma sœur qui est devenue une victime collatérale de ce squat», raconte Christelle.

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Des propos qui, à la surprise générale, ont été repris par le Tribunal administratif de Grenoble qui a ainsi donné gain de cause aux squatteurs. «En procédant à la mise en demeure sans prendre en compte la situation personnelle ou familiale de l’occupant (présence d’un enfant de sept ans), le préfet de Haute-Savoie a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée et au principe de l’inviolabilité du domicile», explique le tribunal. De quoi faire enrager Virginie, avocate de profession. «Et le respect de ma vie privée, le juge s’en soucie ? Ça fait plus d’un an que je n’ai plus de chez-moi. Mon appartement est complément à refaire, il y a 100% d’humidité. Je n’ai plus de meubles.» Selon nos informations, le ministère de l’Intérieur a fait appel de la décision du tribunal de suspendre l’expulsion des squatteurs.

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En attendant, la décision du 23 octobre reste en travers de la gorge de Virginie et de sa sœur Christelle. «Nous sommes révoltées ! La justice nous a lâchés. Le juge a décidé de mettre les squatteurs au chaud et notre copropriété dans l’insécurité. Il y a beaucoup de personnes âgées dans la copropriété, qui vivent la peur au ventre. L’agression dont j’ai été victime aurait pu arriver à n’importe qui d’autre. Ces squatteurs sont dangereux.»

(…) Le Figaro


28/09/23

Les locataires d’une résidence d’Annemasse ont été virés du jour au lendemain par des escrocs qui se sont appropriés des appartements en toute impunité.

Que fait la justice ? Voilà la question que se posent les propriétaires d’une résidence en plein centre-ville d’Annemasse, en Haute-Savoie. Des escrocs ont fait main basse sur leurs appartements, expulsant parfois manu militari les locataires qui y résidaient afin d’y installer d’autres familles. Pour ce faire, ils ont édité de faux documents en toute illégalité et surtout en toute impunité. Les vrais propriétaires ne savent plus comment obtenir gain de cause.

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