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L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Vincent Trémolet de Villers

(…) Jeudi après-midi, évoquant l’interdiction des manifestations propalestiniennes, Emmanuel Macron a invoqué un «délai de décence». (…)

Le soir même, la décence commune avait déserté une place symbolique de Paris. (…) Étions-nous à Beyrouth? À Tunis? Non, place de la République, là même où des millions de Français, il y a huit ans, étaient venus dire leur attachement au pays de la liberté. «Allah akbar», huit ans après «je suis Charlie». (…)

Indécence belliqueuse qui cristallise l’affaiblissement continu de l’État face aux phénomènes qui nous menacent depuis près d’un demi-siècle. Phénomènes qui, jusqu’à peu, disqualifiaient socialement celui qui les dénonçait, phénomènes que la puissance publique s’est toujours refusée à regarder en face: immigration anarchique, islamisation de l’atmosphère, agitation révolutionnaire de l’extrême gauche.

Par naïveté, cette forme supérieure du cynisme, une grande partie de nos élites a voulu croire que l’être humain, violent, complexe, était devenu un Bisounours consommateur et inclusif. Cet aveuglement festif, ce «gnangnan style», a transformé la France en poudrière. Nous avons entendu ce même jeudi le président de la République évoquer les communautés juives et musulmanes comme si l’affrontement qui nous guette était «intercommunautaire». Gare aux équivalences indécentes: depuis 2012, nos compatriotes de confession juive sont en première ligne face à la menace islamiste. De l’école Ozar Hatorah à Toulouse à l’Hyper Cacher de Vincennes, ils l’ont payé de leur vie. Ils sont victimes d’un ennemi qui les cible et qui le fait au cri d’«Allah akbar!». Deux mots qui résument l’unique menace: celle qu’il nous faut combattre sans trembler.

Le Figaro


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