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C’est un réseau tentaculaire qui est jugé pendant trois jours au tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). En haut de la pyramide, un chanteur algérien et une myriade d’intermédiaires. Les bénéficiaires, qui les payaient en échange de papiers et permis de conduire, sont absents du procès.

Malika, employée à la préfecture de Créteil (Val-de-Marne), avait dit à Hakim L., chef de service adjoint au bureau des étrangers : « Les gens en situation irrégulière, ça peut rapporter beaucoup ».

Comme elle, les dix prévenus jugés depuis ce mercredi, devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny, ont tous cette phrase en tête. Qu’ils soient employés des préfectures Bobigny (Seine-Saint-Denis), Créteil ou Paris, intermédiaires, faux avocats ou inspecteur du permis de conduire, ils ont tous été les petites mains d’un réseau orchestré par Kamal Tighri, nom de scène d’un chanteur algérien de 61 ans.

Ce mercredi à l’audience, il n’a rien de l’artiste charismatique. C’est aujourd’hui un homme diminué, qui rejette les accusations du bout des lèvres. La charge est lourde. La présidente Sonia Lumbroso le présente comme ayant eu le « rôle clé dans un réseau formé de rabatteurs, de pseudos juristes, d’employés de préfecture pour l’aide au séjour des personnes en situation irrégulière ».

Le réseau était multicartes. Il proposait, moyennant des passe-droits auprès de nombreux intermédiaires, des visas, des titres de séjour, l’obtention de la nationalité française ou le permis de conduire.

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Le Parisien

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