En ce deuxième jour d’année scolaire, vers 7 h 30, l’un au moins des trois individus, canette à la main, a insulté des élèves devant l’établissement. Le principal et son adjoint sont intervenus. Le premier a reçu deux coups à l’arrière de la tête, avant d’échapper à un coup de pied à hauteur du visage, l’agresseur titubant venant de tomber au sol… Le chef d’établissement a appelé la police : « Je viens de me faire taper, mais je reste à proximité pour protéger les élèves ! » Son adjoint aurait évité des coups, mais a lui aussi été menacé de mort.
À l’audience, le parquet a déploré « le saccage de la semaine de rentrée » et rappelé les menaces de rafales « à la kalachnikov ». Des peines de 8 mois ferme ont été requises pour deux des prévenus, 13 mois ferme pour l’auteur des coups.
[…]Joachim Laventin a 20 ans mais déjà 15 condamnations au casier judiciaire, dont une pour « violence et outrage sur personne chargée de mission de service public dans un établissement scolaire ». Il a reconnu toutes les violences, menaces et insultes : « D’habitude je ne bois jamais d’alcool, je n’étais plus moi-même ! Mon grand frère et mon pote voulaient juste calmer la situation. Pourquoi j’ai traité des gens de sales Français ? Je ne me souviens pas, moi aussi je suis Français… »
Déjà condamné 21 fois, y compris pour menace à une personne chargée de mission de service public, Nathan Laventin (33 ans) a nié toute infraction devant le collège : « J’ai peut-être insulté mon frère ! Cette histoire c’est la honte, je suis père de famille, on a fêté un anniversaire et voilà… » Enfin, Saif Akrimi, 21 ans et 17 condamnations au compteur, a soutenu n’avoir aucun souvenir, pas même d’avoir griffé un policier en résistant à son arrestation : « Si j’ai commis des infractions, je m’en excuse. » Tous trois habitent à Colmar dans le quartier Europe.
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