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L’ex-ministre du Logement Olivier Klein recasé à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme

21/09/23

L’ex-ministre Olivier Klein a été recasé fin juillet à la tête de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Un poste stratégique, placé sous l’autorité directe de la Première ministre. L’ancien maire de Clichy-sous-Bois est désormais chargé d’orienter, de gérer et d’appliquer la politique du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations. Mais les bruyantes prises de position du nouveau délégué interrogent sur la cohérence politique du gouvernement sur ces questions…

L’élu s’est en effet régulièrement affiché aux côtés de réseaux de religieux et de militants décoloniaux, tous résolument engagés contre la laïcité. « C’est sans doute plus le résultat d’une désinvolture générale que d’un changement de ligne délibéré », philosophe un haut fonctionnaire, bon connaisseur de ces milieux. Pourtant, les positions défendues par Olivier Klein sur ces sujets sont à mille lieues de la ligne laïque et universaliste (à nouveau) défendue par le gouvernement.

270 000 euros à une mosquée

Lorsqu’il était maire de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein s’est publiquement impliqué pour aider des associations religieuses musulmanes à obtenir des locaux. En 2018, il a accordé une subvention de 270 000 euros à la construction de la mosquée Bilal, ce que permet la loi au titre de l’activité culturelle. (…)

Olivier Klein n’a par ailleurs jamais manqué de relayer le discours victimaire diffusé par de nombreuses associations issues de la mouvance frériste. Ainsi l’UAM93, une fédération d’associations musulmanes locales, saluait-elle la présence d’Olivier Klein à la « manifestation contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019, alliance improbable de militants de l’islam politique notoires et de responsables politiques d’extrême gauche (les premiers cherchant à faire avancer leur agenda religieux, les seconds leur agenda électoral). « L’UAM93 est une association locale, tout le monde travaillait avec elle en Seine-Saint-Denis », se défend Olivier Klein.

L’élu fut l’un des rares socialistes à participer à cette manifestation « contre l’islamophobie » organisée à l’appel de Madjid Messaoudene (alors élu de Saint-Denis et militant indigéniste), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Comité Adama, le Collectif contre l’islamophobie en France (proche des Frères musulmans, dissous depuis), l’Union nationale des étudiants de France (Unef) et le militant (La France insoumise) Taha Bouhafs. (…)

On relève aussi une proximité avérée d’Olivier Klein, homme de gauche, avec des organisations nationalistes et islamistes turques. (…)

www.lepoint.fr

30/08/23

Et un ex-ministre recasé de plus ! Après Pap Ndiaye (Éducation) nommé ambassadeur auprès du Conseil de l’Europe, où il suit les questions de défense des droits de l’homme, c’est au tour de l’ancien ministre du Logement Olivier Klein, évincé lui aussi lors du remaniement de juillet, de trouver rapidement un point de chute en guise de compensation.

L’ancien maire de Clichy-sous-Bois de 2011 à 2022, qui ne voulait pas reprendre son fauteuil de premier magistrat, doit être nommé, selon nos informations, à la tête de la Délégation interministérielle à la Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) en Conseil des ministres, ce mercredi.

Contacté, l’ex ministre préfère botter en touche et ne se prononce pas sur cette décision. Mais, en coulisses, ce transfuge du PS a fait campagne pour prendre la direction de délégation interministérielle. Cette instance, placée sous la tutelle de Matignon, a un rôle de « conseil et d’animation auprès des ministères, notamment en matière d’éducation, de police et de justice mais aussi de culture, de politique de la ville, de numérique, d’outre-mer, etc. », selon l’institution.

Un ancien ministre qui devient délégué interministériel, c’est pour le moins peu banal. Jusqu’à présent, ce poste était occupé la plupart du temps par des préfets (Gilles Clavreul, Sophie Élizéon…). Cette nomination vient s’ajouter à la longue liste des anciens membres du gouvernement qui ont atterri, après leur passage dans l’exécutif, sur un poste à responsabilité lié à la sphère publique, à l’instar d’Amélie Montchalin (OCDE), Christophe Castaner (Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc), Muriel Pénicaud (OCDE), etc.

www.leparisien.fr

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