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Saint-Denis (93) : des femmes archéologues insultées et harcelées sexuellement par des passants car “elles exerceraient un métier d’homme” (MàJ : des palissades auraient été placées autour du chantier pour les protéger)

13/08/23


18/07/2023

17/07/23

Saint-Denis (93) : des femmes archéologues, travaillant sur un chantier, harcelées par des passants car “elles exerceraient un métier d’homme” ; la mairie a installé des affiches appelant au “bon comportement” (MàJ)


La mairie a installé, sur les grilles du site, place Jean-Jaurès, une affiche appelant au respect des femmes archéologues, qui ont été harcelées par des passants.

« Adoptez le bon comportement. » Depuis quelques semaines, une affiche est accrochée sur les grilles entourant le chantier de fouilles menées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et l’unité archéologie de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en plein centre-ville. Chantier qui est le prélude aux travaux d’aménagement de la place Jean-Jaurès.

(…) Claude Héron, directeur de l’unité archéologie de Saint-Denis, tranche : certaines d’entre elles ont été « victimes de faits de harcèlement à caractère sexiste ». Il enchaîne, le ton ferme : « La police a été prévenue, des patrouilles ont été diligentées, et un rappel à la loi urbi et orbi a été fait. » À ce jour, d’après nos informations, aucune plainte n’a été déposée, et les « choses se sont calmées« , assure Claude Héron. 

L’émoi n’en demeure pas moins grand. « C’est dingue qu’aucun endroit ne soit épargné par les agressions faites aux femmes », s’exclame Oriane Filhol, chargée des droits de ces dernières et de la solidarité à la mairie. Les archéologues du chantier de la place Jean-Jaurès ont été « victimes de deux types d’attaque, détaille-t-elle alors. Les premières liées à leur corps, parce que, tout bêtement, depuis qu’il fait chaud, elles portent des débardeurs; les secondes, parce qu’elles exerceraient un métier d’homme, et que leur place serait à la maison. » 

(…) À la mairie, on admet que la question de bâcher totalement le chantier afin de protéger les femmes qui y travaillent s’est posée. Mais qu’elle a rapidement été écartée. « En laissant visibles les fouilles, nous permettons aux habitants de voir les richesses dont regorge notre territoire et de leur faire comprendre pourquoi le chantier est engagé », déclare Oriane Fihlol.

Actu.fr


27/06/23

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