Fdesouche

25/07/23

C’est peu dire que la sortie de Frédéric Veaux a cueilli à froid le président. « À l’Élysée, ils sont forcément mécontents », assure un conseiller de l’exécutif. Et pour cause ! Emmanuel Macron a découvert ce brûlot lors de son escale à Osaka, au Japon. Or l’interview a, selon nos informations, bel et bien été validée par le ministre de l’Intérieur et relue par son directeur de cabinet. Mais sans mettre dans la boucle ni l’Élysée, ni Matignon. Et ce alors que le chef de l’État et le premier flic de France voyageaient ensemble vers Nouméa. « C’est complètement dingue. Si Darmanin l’a vraiment fait dans le dos d’Emmanuel Macron, c’est pire qu’un affront, s’étrangle un conseiller gouvernemental. Je ne le vois pas prendre un tel risque avec le président de la République. »

Oui, mais, depuis le remaniement et la reconduction d’Élisabeth Borne, Gérald Darmanin qui s’était positionné pour le poste de Premier ministre, est — à en croire les membres de la majorité — amer. « Darmanin est en colère. Il fait ça le jour où Emmanuel Macron prend la parole, et ça télescope complètement l’interview », relève un parlementaire. « Darmanin, il est en mode, je vais faire le tour de force, je vais faire ch… Je ne peux plus avoir ce que je veux de manière conventionnelle, donc je m’y prends autrement », abonde un conseiller gouvernemental.

Le Parisien

24/07/23

23/07/23


Frédéric Veaux, patron de la police : « Avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison »

Souhaitez-vous aussi la remise en liberté de ce policier de la Brigade anticriminalité ?

Oui. Le savoir en prison m’empêche de dormir. Mais la justice ne cède jamais à la pression médiatique ou de la rue, elle traite les dossiers. L’émotion et la colère passées, il faut se donner les moyens techniques et judiciaires pour que ce fonctionnaire de police retrouve la liberté. C’est un policier expérimenté comme ceux qui composent les BAC de Marseille. Ils font face quotidiennement à des situations très complexes, car confrontés à un trafic de stupéfiants très important et à des individus souvent armés. Grâce à eux, de nombreuses affaires ont été résolues, nous savons pouvoir compter sur eux en toutes circonstances.

Vous comprenez donc ce mouvement de fronde ?

Je comprends l’émotion, et même la colère, qu’a pu susciter dans les rangs policiers le placement en détention de l’un des leurs. Ceci, indépendamment de l’affaire judiciaire, dont je ne connais pas le contenu et dont je me garderais de toute appréciation. De façon générale, je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail. J’exclus de mon propos les affaires qui concernent la probité ou l’honnêteté. Mais lorsqu’un policier est dans l’exercice de sa mission, on doit admettre qu’il peut commettre des erreurs d’appréciation. Le policier doit rendre compte de son action, y compris devant la justice, mais on doit aussi tenir compte des garanties dont il bénéficie et qui le distinguent des malfaiteurs ou des voyous. Je le répète, dans ce type d’affaires, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution.

(…) Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux