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Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot était lâchement frappé au pied de son bus, à Bayonne. Trois ans plus tard, son épouse se prépare à un procès éprouvant, dans un contexte de violences qui ravive les pires souvenirs.

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Quel regard portez-vous sur ces violences qui gangrènent aujourd’hui notre société, à l’heure où des émeutes éclatent partout en France ?
Je suis choquée, comme tout le monde. On a connu la violence le 5 juillet 2020, mais désormais, on a passé un cap. Je ne vois pas de retour en arrière possible. Il y a trois ans, j’avais dit que l’on s’était attaqué à un symbole, un chauffeur de bus. Désormais on veut saccager tous les symboles, que ce soit la police, les pompiers ou les maires. Je ne comprends pas comment une telle violence a pu s’installer.

Selon vous, un cap a de nouveau été franchi ces dernières années ?
Philippe a été massacré au sol. Lorsqu’il s’est relevé et qu’il a tenté de regagner son bus, on est venu l’achever. La violence était déjà terrible. Aujourd’hui, on saccage, on tue et on passe rapidement à autre chose. Désormais, on doit vivre avec cette violence. Mais comment est-ce possible ? On marche sur la tête, le citoyen est livré à lui-même. Lorsque l’on se rend à son travail, on ne sait même plus si nous pourrons rentrer chez soit le soir.

La mort tragique de votre époux avait suscité une vague d’émotion dans tout le pays, jusqu’au gouvernement. Trois ans après, bénéficiez-vous toujours du même soutien ?
Au début, tout le monde était derrière notre famille. Nous avons tenu grâce à ces anonymes qui nous ont témoigné de leur soutien. Désormais, je retiens les quelques personnes qui sont restées à nos côtés. Parmi les politiques qui nous ont promis un tas de chose, ce n’était que du bla-bla. J’ai laissé tomber les personnes qui ont fait leur show. Je trace mon chemin du mieux que possible.

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