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Le business des pillages aura tôt fait de tourner à plein régime. Dès le lendemain du saccage des magasins dans le centre-ville de Marseille, cigarettes, lunettes, téléphones portables, chaussures et vêtements de sport ont envahi les marchés à la sauvette et internet. Les bandes de casseurs avaient pris soin d’organiser et de coordonner ces razzias en ciblant les marchandises ayant une valeur à la revente.

Pour écouler le fruit de leurs larcins, les pillards, qui ont principalement ciblé les marchandises ayant une valeur à la revente, utilisent deux moyens.

Dans les quartiers Noailles et Belsunce, situés de part et d’autre de la Canebière, ainsi qu’aux abords de la gare Saint-Charles, traditionnellement parcourus par quelques revendeurs de cigarettes de contrebande, ce sont des dizaines de jeunes qui sont désormais à la recherche de clients avec des paquets de marque à 5 ou 7 euros. Les policiers ont repéré le manège dès dimanche. Difficile pour eux d’intervenir en flagrant délit, car, comme dans les cités, des guetteurs alertent dès qu’un uniforme est en approche.

«Il s’agit pour la plupart de mineurs, souvent de migrants, qui vendent pour le compte de ceux qui ont organisé le pillage de bureaux de tabac», explique un «baqueux». Le policier avoue à demi-mot que la priorité n’est pas cette petite délinquance. Les cigarettes et les marchandises sans grande valeur, comme les lunettes de soleil et même des paquets de bonbons et autres friandises, sont vendues de la main à la main.

Internet est l’autre moyen utilisé par les pillards. Depuis quarante-huit heures, les comptes de vendeurs inconnus explosent sur les sites de vente en ligne réservés aux particuliers. Les chaussures ou les vêtements «jamais portés» foisonnent à prix bradés. Certaines offres stipulent un paiement en liquide avec livraison gratuite dans Marseille.

Du côté du parquet, on se veut rassurant.

Le Figaro

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