Fdesouche

Je crois que ce soir ça va être très chaud. » Cette phrase n’est pas d’un émeutier, mais d’un membre des forces de l’ordre, encore secoué de ce qui lui est arrivé dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. « Je crains que la nuit dernière ne soit que les prémices d’une suite encore plus noire », continue-t-il, avant de s’expliquer : « Hier soir, nous avons échappé de justesse à un triste sort ».

Alors qu’il circulait avec deux de ses collègues dans un quartier de l’agglomération troyenne, leur véhicule a été pris pour cible. «  Si je n’avais pas eu le réflexe de m’extirper de leur guet-apens, on serait tous cramés dans notre véhicule », assure-t-il. Il a effectué une violente marche arrière, frôlant à plusieurs reprises des « civils » (« que j’ai failli percuter », tremble-t-il), « passant de justesse entre leurs véhicules » afin de se « dégager et de battre en retraite ».

« Mes deux collègues présents sont encore sous le choc et se sont vus mourir », détaille le policier, dont on comprend qu’il est lui aussi sous le choc. Dans un nouveau message, il ajoute : « Je me suis toujours efforcé d’être un bon flic, un flic juste, au service du citoyen avant tout et jamais je n’aurais pensé qu’on puisse en vouloir à ma vie ». Un ensemble de « bons réflexes » et « de chance » lui a permis de sortir indemne d’une situation qui aurait pu mal tourner. « Pourvu que cette chance reste encore de notre côté pour les soirées à venir. »

[…]

L’Est-Eclair

Fdesouche sur les réseaux sociaux